Hollande à la Courneuve : "il n'y a pas de France périphérique"
Entre applaudissements et huées, le déplacement du président de la République à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) au nord de Paris a été mitigé quant à l'accueil. Il faut dire que quelques militants de la CGT s'étaient joints à la fête et ils n'ont pas manqué de rappeler à François Hollande les mots durs qu'il avait employé lundi 19 lors de la Conférence sociale pour exprimer son désappointement de voir le syndicat absent de la réunion.
"On doit mettre de l’apaisement. On doit mettre aussi de la cohérence et de la solidarité" a déclaré le chef de l'Etat après cet accueil pour le moins mouvementé.
François Hollande a assuré lors de ce déplacement qu'il n'y avait pas de "quartier perdu dans la République". "Il n'y a pas une France périphérique", a poursuivi le président, affirmant que son rôle était d'assurer "l'égalité". "On ne peut avoir une France qui serait disparate, un puzzle" face au développement économique, a-t-il dit.
"Je viens dix ans après ce qui s'était produit, ce drame terrible de Clichy, les émeutes qui avaient eu lieu. On doit mettre de l'apaisement, de la cohérence et de la solidarité", a déclaré le président à la presse alors qu'il se dirigeait vers une pépinière d'entreprises pour lancer officiellement l'agence nationale de développement économique. Cette dernière vise à favoriser la création d'entreprises, à aider les très petites entreprises quel que soit leur lieu d'implantation et à promouvoir l'innovation. "C'est une tout autre image aujourd'hui qu'il faut donner. Ce que nous devons démontrer, c'est qu'il y a des talents, des entrepreneurs, des créateurs, des jeunes qui veulent tout simplement réussir", a-t-il plaidé.
Il s'agissait de la première visite de François Hollande a la Courneuve qui avait massivement voté en sa faveur lors du second tour de l'élection présidentielle en 2012. Depuis le début de son mandat, François Hollande s'est rendu une trentaine de fois dans les banlieues (dont une dizaine en Seine-Saint-Denis).
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