Hommage de la classe politique à Charles Pasqua
C'est dans une quasi unanimité que la classe politique a rendu hommage, parfois timidement, à Charles Pasqua, décédé lundi 29 juin à l'âge de 88 ans. Dès l'annonce de son décès, les ténors de la droite sont allés de leur message d'estime envers l'ancien ministre de l'Intérieur.
Alain Juppé a salué "le Résistant de la première heure, gaulliste de toujours, c'était une figure de la vie politique française", alors que Michèle Alliot-Maire a préféré se souvenir "d'un homme truculent avec un cœur gros comme ça".
Nicolas Sarkozy a souligné "le grand serviteur de la France qu'il était, (…) Gaulliste, homme d'engagement et de convictions". Tandis que Jean Tibéri a annoncé qu'il perdait "un ami de longue date (…) un des derniers grands gaulliste".
"Jacques Chirac a appris avec une très grande tristesse la disparition de Charles Pasqua. C’est un homme de conviction, de passion pour la France, un grand serviteur de l’État, qui s’en va", a déclaré l’ex-chef de l’Etat dans un communiqué.
A gauche les témoignages de sympathies ont été plus timide mais néanmoins présent. Son successeur au poste de ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve a salué avec sobriété "la mémoire de M. Charles Pasqua, dont la carrière politique fut notamment marquée par deux passages au ministère de l'Intérieur. Il adresse à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances républicaines". Pour Claude Bartolone, Charles Pasqua était "gaulliste et bon vivant, admirateur de François Mitterrand et souverainiste".
François Hollande a réagi ce mardi matin. Il "salue la mémoire d'un gaulliste qui fut deux fois Ministre de l'intérieur", indique le communiqué de l'Elysée.
Des hommages qui ont continué ce mardi. Au micro de l'Assemblée nationale, le député Christian Jacob, a tenu à exprimer, au nom du groupe Les Républicain, "une pensée émue pour celui qui fut un grand patriote et un grand serviteur de l'Etat". Les députés de droite se sont alors levés et ont commencé à applaudir, en hommage à l'ancien ministre de l'Intérieur.
Si à gauche dans un premier temps les applaudissements furent d'abord timide, il a fallut l'intervention de Manuel Valls en personne qui a intimé aux députés de gauche de se lever pour participer à l'hommage. Nouvelle preuve, si il en fallait une de l'héritage contrasté de Charles Pasqua.
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