Jean-Marie Le Pen devant le tribunal, poursuivi pour des déclarations sur les homosexuels
Jean-Marie Le Pen est de nouveau devant la justice. Et encore une fois, c'est pour une "petite phrase" qu'il va devoir se justifierce mercredi 7.
Pas d'incitation à la haine raciale cette fois, l'ancien président du Front national ouvre un dossier dans la catégorie "homophobie". C'est en effet pour trois déclarations que celui qui est toujours député européen va comparaître. En 2016, dans une vidéo publiée sur son blog personnel, il expliquait: "Je crois que la pédophilie, qui a trouvé ses lettres de noblesse... interdites mais tout de même dans l'exaltation de l'homosexualité, met en cause toutes les professions qui approchent l'enfance et la jeunesse". Deuxième phrase contestée devant la justice, en 2017, dans les colonnes du Figaro, en parlant du nombre élevé de cadres présumés gays au FN: "Les homosexuels, c'est comme le sel dans la soupe: s'il n'y en a pas assez c'est un peu fade, s'il y en a trop c'est imbuvable". Dernière phrase, toujours en 2017 et encore sur son blog, peu après la cérémonie d'hommage en l'honneur de Xavier Jugelé, policier abattu sur les Champs-Elysées lors d'un attentat, et homosexuel (son compagnon s'exprimait lors de la cérémonie): "Je pense que cette particularité familiale doit être tenue à l'écart de ce genre de cérémonie, qui gagnerait d'ailleurs à plus de discrétion".
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L'avocat de Jean-Marie Le Pen a assuré que l'un des doyens de la vie politique française serait bien présent à l'audience. Les médias savent en tout cas où il se trouvait également samedi 3 dans la soirée, et le député européen ne s'en est pas caché: Jean-Marie Le Pen se trouvait avec son épouse Jany au cabaret Chez Michou, au pied de la butte Montmartre, un lieu emblématique d'une certaine culture homosexuelle avec ses spectacles transformistes et la personnalité exubérante de son propriétaire, aux côtés duquel le couple Le Pen a posé pour une photographie.
Difficile de savoir si la sortie, et sa petite médiatisation, était spontanée où si l'ancien chef du Front national tente ainsi une stratégie de type: "Je ne suis pas homophobe, j'étais chez Michou"... dont le résultat serait pour le moins incertain.
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