Jean-Marie Le Pen menace sa fille d'une "bagarre de rue" si on lui interdit l'entrée au congrès du FN
C'est une longue lettre d'un père à sa fille. Sauf que quand il s'agit de Jean-Marie Le Pen et de sa fille Marine, il n'y a aucune tendresse. Sur un ton des plus solennels, le patriarche explique tout le mal qu'il pense de la politique menée par la présidente du parti qu'il a cofondé.
Sans surprise, comme le révèle le JDD, l'ancien dirigeant du Front national brocarde la stratégie de dédiabolisation qui est "est vaine, illusoire et dangereuse" selon lui. Et de poursuivre: "Prétendre se dédiaboliser aujourd’hui est en outre une erreur de tactique, au moment où les peuples, las d’être trompés par des élites révolutionnaires, se libèrent de la tutelle du politiquement correct, en Amérique, en Autriche et ailleurs en Europe".
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"La France telle que l’histoire l’a faite se trouve aujourd’hui menacée de disparaître. Ce fait sans précédent nous impose de nous élever au-dessus de nos querelles. Tu portes un nom, Le Pen, et tu diriges un parti, le FN, que le pouvoir vilipende mais qui ont incarné l’espoir du peuple français. Ne va pas gâcher cela", avertit celui que ses soutiens surnomment le Menhir.
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Mais surtout le député européen menace. Il menace de se présenter au congrès du Front national les 10 et 11 mars à Lille où il est personna non grata. Quitte à avoir recours à la force précise-t-il. "Un de tes amis, Monsieur Briois, a fait savoir qu’il m’interdirait de vive force l’entrée du congrès. Si nous descendions à ce niveau de réflexion, ce serait la bagarre de rue entre nous: d’excellents militants seraient blessés, le Front et son image ne s’en remettraient pas et l’opposition nationale se déconsidérerait sans remède", fait savoir Jean-Marie Le Pen sur un ton menaçant.
Et de conclure: "Je te propose donc de nous retrouver dans les prochains jours pour fixer ensemble une position commune, où tu veux, seuls ou avec des amis. C’est une main que je te tends. Je t’adjure de ne pas la rejeter".
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