Kader Arif : tout comprendre sur l'affaire qui a entraîné sa démission
Et de trois. Kader Arif est le troisième membre du gouvernement à devoir présenter sa démission sous la pression judiciaire. Après le compte en Suisse de Jérôme Cahuzac et la phobie administrative de Thomas Thévenoud, c'est cette fois une enquête préliminaire sur des marchés publics attribués à des proches qui ont causé la perte du secrétaire d'Etat.
Cette enquête a été ouverte à Toulouse, au mois de septembre dernier. Elle porte sur des passations de marchés entre la région Midi-Pyrénées et des sociétés appartenant à des proches parents de Kader Arif. Plusieurs marchés, pour des montants de plusieurs millions d'euros sont mis en cause. L'hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné faisait état, dans son édition du mercredi 10 septembre, de «La petite Bygmalion du PS cassoulet».
En cause, deux sociétés (AWF Music et AWF) dirigées notamment par le frère de Kader Arif, puis par ses neveux. Lors de deux appels d'offres pluriannuels de quatre ans, lancés en 2009 et en 2014, celles-ci ont remporté les marchés portant sur des prestations sonorisation et d'éclairage d'événements publics.
Le plus surprenant est qu'aucune autre société de la région ne se soit présenté à ses marchés, pourtant juteux. Pas étonnant, pour la conseillère régionale UMP Élisabeth Pouchelon, qui avance que les autres sociétés événementielles de la région auraient renoncé à répondre aux appels d'offres de la Région, car elles disent être "systématiquement écartées".
Ce sont ces soupçons de favoritisme qui ont poussé la justice à s'intéresser à ces marchés. D'autant que Kader Arif, qui se défend en rappelant qu'il n'a jamais été conseiller régional, est un poids lourd du PS du Midi-Pyrénées.
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