La force Sentinelle sera toujours présente dans les gares
La ministre des Armées Florence Parly a déclaré lundi, au lendemain de l'attaque de Marseille, que des soldats seraient "toujours" maintenus dans les gares, même si l'opération Sentinelle de protection du territoire est en train d'évoluer.
"Bien entendu, il y aura toujours un dispositif Sentinelle dans une gare, dans un certain nombre de lieux", a-t-elle dit lors d'une visite auprès de soldats Sentinelle déployés à la gare Montparnasse à Paris.
"Par ailleurs, en fonction de la planification que nous ferons avec les préfets, Sentinelle sera déployé de façon beaucoup plus mobile et inattendue", a-t-elle ajouté.
En cours d'ajustement, l'opération Sentinelle - 7.000 militaires susceptibles d'être portés à 10.000 en fonction de la menace - doit gagner en souplesse.
"C'est un dispositif inchangé du point de vue du nombre des effectifs impliqués mais qui, par contre, change du point de vue des méthodes d'utilisation de cette force", a assuré la ministre des Armées.
"Nous avons voulu rendre Sentinelle beaucoup plus mobile, flexible, beaucoup moins statique, beaucoup moins prévisible", a insisté Florence Parly.
"Si on sait que les patrouilles Sentinelle passent tous les jours à la même heure au même endroit, évidemment c'est un facteur de vulnérabilité. Le dispositif doit permettre d'être au bon endroit au bon moment, sans être prévisible", a-t-elle ajouté.
Les militaires qui ont abattu dimanche l'agresseur de la gare Saint-Charles à Marseille ont fait preuve de cette "hypermobilité", a-t-elle estimé, même si leur présence pouvait être attendue dans une gare.
"Les leçons que nous avons tirées du dispositif Sentinelle (en le réajustant, ndlr) sont parfaitement en ligne avec ce qu'on a vu à Marseille. Il faut ne pas être statique et être ultra-mobile", a-t-elle insisté.
Deux jeunes femmes ont été tuées sur le parvis de la gare Saint-Charles, dans une attaque revendiquée quelques heures plus tard par l'organisation Etat islamique.
L'assaillant, un étranger en situation irrégulière qui se présentait comme Tunisien, a porté plusieurs coups de couteau à la première victime, puis à la deuxième, avec une lame de 20 cm, avant de se ruer sur une patrouille Sentinelle, qui l'a abattu.
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