La grogne des éleveurs se poursuit malgré les annonces du gouvernement
Le changement d'avis de Stéphane Le Foll n'aura pas suffi à apaiser la colère des éleveurs. Le ministre de l'Agriculture a finalement accepté de rencontrer les manifestants à Caen (Calvados) mardi 21 alors que ces derniers en avaient fait une des conditions de levée des blocages.
Mais les opérations continuent et même s'intensifient ce mercredi matin. Les barrages ont été maintenus dans l'Ouest notamment autour de Caen, Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et du Mont-Saint-Michel. Ils se sont également étendus avec une opération escargot déclenchée sur l'autoroute A1, ralentie dans les deux sens. La veille en Dordogne, c'est l'accès au site de la grotte Lascaux 2 (la réplique du célèbre site archéologique destinée aux touristes) qui avait été barré.
Le gouvernement avait pourtant voulu montrer la veille sa mobilisation sur ce dossier. François Hollande a annoncé un plan d'urgence en soutien aux éleveurs et producteurs de lait en plus des "mesures structurelles" qui devraient être prises.
Après son passage à Caen, Stéphane Le Foll a également reçu à Paris les représentants des éleveurs au soir du mardi 21. Le ministre venait de recevoir un rapport du médiateur des relations commerciales et agricoles sur l’évolution des prix. Son contenu ne devrait cependant être révélé que ce mercredi. Stéphane Le Foll s'est également refusé à nommer dans l'immédiat des responsables à cette crise, alors que les éleveurs reprochent aux industriels et aux grandes surfaces des marges excessives quand eux vendent parfois leurs produits à pertes.
A l'issue du conseil des ministres de ce mercredi, les mesures du plan d'urgence du gouvernement devraient être détaillées. Il pourrait notamment contenir une réduction des charges et des impôts payés par les éleveurs. Mais cette solution temporaire ne suffira peut-être pas à les contenter. Certains rappellent déjà qu'ils ne souhaitent pas vivre d'aides, mais d'un travail rémunéré à sa juste valeur.
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