"La Manif pour tous" compare les enfants nés de PMA à des légumes OGM, Marlène Schiappa s'indigne
La publication en a choqué plus d'un. Fermement opposé à la procréation médicalement assistée, le collectif "La Manif pour tous" a comparé, au travers d'une nouvelle campagne, les enfants nés de PMA à des légumes OGM. Diffusé sur son site Internet et sur Twitter, le visuel montre un bébé entouré de plusieurs légumes, laissant entendre que le nouveau-né serait également un "organisme génétiquement modifié".
Mais cette campagne n'a visiblement pas plu à la secrétaire d'Etat pour l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. "Comparer les bébés nés après FIV ou insémination à des légumes OGM est profondément offensant pour les enfants et leurs familles", a-t-elle écrit sur Twitter précisant que les familles monoparentales étaient elles aussi "stigmatisées par cette campagne". Et d'ajouter: "Nous sommes au XXIe siècle. Il n'y a pas un modèle unique de famille". Sans grande surprise, elle a donc demandé le retrait de cette campagne.
Pour rappel, la PMA est un ensemble de techniques médicales encadrées par la loi dont les dispositions ont été incluses dans le code de la santé publique. Grâce à différentes pratiques (fécondation in vitro ou don de sperme), elle permet la procréation en dehors du processus naturel et n'est autorisée qu'en cas de problème de fertilité ou bien pour éviter la transmission d'une maladie grave d'un des parents à l'enfant. Seulement, elle n'est ouverte qu'aux couples hétérosexuels (mariés, pacsés ou en concubinage) en âge de procréer.
Mais récemment, Marlène Schiappa a annoncé que le gouvernement allait proposer de l'ouvrir à toutes les femmes en 2018. "Ouvrir la PMA à toutes les femmes est une question de justice sociale. Actuellement il y a des femmes qui sont en France qui ont les moyens d'aller à l'étranger faire une PMA et des femmes (...) qui n'en ont pas les moyens et donc (...) qui ne peuvent pas avoir un enfant ou alors qui le font avec des méthodes artisanales qui mettent en danger leur sécurité, leur santé, qui ne sont pas souhaitables pour la société que nous voulons", avait-elle expliqué le 12 septembre dernier au micro de Jean-Jacques Bourdin.
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