64% des Français favorables à la PMA pour toutes
Au moins 64% des Français sont favorables à l'ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux couples lesbiens, une proportion qui croît année après année, selon un sondage paru vendredi et alors que la mesure sera proposée par le gouvernement lors d'états généraux de la bioéthique en 2018.
Parmi les répondants à cette enquête réalisée par l'Ifop pour le site my-pharma.info, 64% sont favorables à l'élargissement de la procréation médicalement assistée aux couples lesbiens et 65% à la PMA pour les femmes célibataires.
L'évolution est marquante depuis 1990, quand à peine 24% de personnes interrogées se déclaraient en faveur de la PMA pour "les couples homosexuels féminin", la catégorie qui divise le plus, rappelle l'Ifop. Cette proportion était passée à 47% en janvier 2013, avant le vote de la loi Taubira sur le mariage pour tous, puis à 59% en août 2016.
Les femmes (66%) soutiennent plus cette mesure que les hommes (62%), les moins de 35 ans y étant davantage favorables que leurs aînés, avec respectivement 70% et 62% des personnes interrogées. 80% des sondés se disant politiquement de gauche sont pour, contre 63% des sympathisants de la majorité présidentielle et 39% des militants de droite.
"Jamais on n'a eu un taux aussi élevé. Aujourd'hui, on a une adhésion massive des Français à l'ouverture de la PMA", a commenté François Kraus, directeur d'études à l'Ifop, interrogé par l'AFP.
Seuls 56% des Français sont favorables au remboursement par la sécurité sociale de l'insémination artificielle, l'une des techniques procréatives uniquement accessible aujourd'hui aux couples hétérosexuels infertiles.
L'opposition à la GPA, soit la gestation pour autrui, va en revanche de pair avec l'orientation sexuelle des requérants, d'après cette enquête, qui voit 61% des sondés se déclarer favorables au recours à une mère porteuse pour les couples hétérosexuels, contre un taux d'approbation de 48% pour les couples homosexuels.
La PMA est une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Après plus de quatre ans de silence, le Comité d'éthique s'est prononcé fin juin en faveur de cette mesure, qui sera proposée par le gouvernement dans le cadre d'états généraux de la bioéthique en 2018, selon la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.
Enquête réalisée en ligne les 20 et 21 septembre auprès de 1.009 personnes de 18 ans ou plus. Marge d'erreur de 1,8 points.
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