Laurent Wauquiez dit "non"à l'offre turque pour la reprise de l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez (Les Républicains) dit "non" à la candidature d'un groupe turc qui offrirait, selon des informations de presse, un prix élevé pour reprendre l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry.
"Il n'est pas question de céder Saint-Exupéry à un groupe étranger. Je ne suis pas favorable notamment au rachat de notre aéroport par un groupe turc. Notre aéroport est un outil de souveraineté", a déclaré M. Wauquiez au quotidien régional Le Progrès de lundi.
Selon le journal Le Figaro, le groupe turc Limak a déposé une offre indicative "beaucoup plus élevée" que celle des autres candidats pour l'aéroport de Nice, qui doit aussi être vendu. Mais Limak "est aussi en embuscade" dans le dossier lyonnais.
M. Wauquiez reconnaît que la région, comme actionnaire minoritaire de l'aéroport de Lyon, ne va pas se prononcer "en faveur de tel ou tel candidat".
"En revanche", ajoute-t-il, "j'attire l'attention qu'un État ruiné comme le nôtre pourrait être tenté de céder notre aéroport au plus offrant. Je mets donc le gouvernement face à ce raisonnement simpliste qui consisterait à brader les bijoux de famille. Si tel était le cas, il y aurait une très forte levée de boucliers", dit-il.
Christian Estrosi, président de la métropole Nice Côte d'Azur s'était positionné sur la même ligne concernant l'aéroport de Nice, convoité par Limak: "Alors que nous sommes en état d'urgence, en état de guerre même, c'est tout simplement inadmissible de permettre à une puissance étrangère de s'emparer d'un tel outil stratégique de la Côte d'Azur (...) Je serai attentif à ce que le gouvernement retienne un candidat qui possède déjà des intérêts économiques dans la région (…) Je veux que cet aéroport demeure plus niçois que turc, saoudien ou qatari ou même parisien".
Les candidats à la privatisation des deux aéroports doivent remettre leurs offres définitives ce lundi 4 avant midi.
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