Laurent Wauquiez sévèrement critiqué par Virginie Calmels, LR au bord du divorce ?
Laurent Wauquiez peinait déjà à exister hors de sa famille politique, voilà qu'il est au bord du divorce en interne. Sa numéro deux Virginie Calmels, qui représente une frange "libérale" chez Les Républicains, a ouvertement critiqué le chef du principal parti d'opposition, laissant penser que son départ est peut-être imminent.
Dans Le Parisien daté du dimanche 17, celle qui est aussi première adjointe d'Alain Juppé à Bordeaux "rhabille pour l'hiver" Laurent Wauquiez. "Depuis son élection, il démontre au fur et à mesure des jours qui passent qu'il semble être uniquement là pour défendre sa propre ligne. Il estime qu'il doit son élection qu'à sa seule présence. Je ne partage pas cette vision". "J'ai cru avec sincérité à sa volonté de rassemblement" explique-t-elle laconiquement laissant entendre que cet espoir a été déçu. La goutte d'eau ayant fait déborder le vase étant probablement le tract LR marqué de l'inscription "Pour que la France reste la France" qu'elle a ouvertement critiqué.
Dans les rangs des Républicains, ces propos affichés dans la presse font pratiquement l'unanimité contre elle… y compris chez ceux qui ont déjà pris leurs distances avec Laurent Wauquiez. Thierry Mariani, ouvertement partisan d'un alliance avec le Rassemblement national (ex-FN) assure même qu'elle doit démissionner. Les cadres LR reproche également des propos qui vont à l'encontre des éléctions pour la présidence de LR très largement remportées par Laurent Wauquiez en décembre 2017 avec 74,64% des voix au premier tour. Un succès récent et sans appel qui donne, selon les détracteurs de Virginie Calmels, la légitimité nécessaire au président de LR et qui n'appelle pas de contestation aussi frontale.
Lire aussi - LR: Wauquiez reproche à Calmels sa "démarche personnelle"
La position de Virginie Calmels rappelle, en son temps, celle de Nathalie Kosciusko-Morizet face à Nicolas Sarkoy. "NKM" qui représentait comme vice-présidente de l'UMP la tendance libérale était rentré en conflit avec l'ex-président de la République. Une prise de position qui s'était conclu par son éviction, puis, dans la foulée, une nette défaite à la primaire de la droite et du centre (perdue aussi par Nicolas Sarkozy d'ailleurs), une défaite aux législatives et un retrait de la vie politique.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.