Le gouvernement craint de nouvelles "violences" samedi lors de la "Fête à Macron", selon Griveaux
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a dit jeudi craindre de nouvelles "violences" samedi lors de la manifestation organisée à Paris à l'initiative du député LFI François Ruffin et baptisée la "Fête à Macron".
"Dans le langage populaire, +faire la fête à quelqu'un+ ça peut avoir une double signification, il y a un côté sympathique et festif et puis il y a un côté plus violent +on va lui faire sa fête+", a déclaré M. Griveaux sur France Inter.
"Donc on craint aussi que des violences puissent avoir lieu et donc il est normal qu'on renforce les dispositifs de sécurité pour permettre à nouveau aux manifestants le droit de manifester", a-t-il poursuivi, soulignant que "chacun doit pouvoir manifester calmement, pacifiquement".
"Les forces de l'ordre travaillent avec les organisateurs des événements qui se tiendront le 5 mai et j'ai bon espoir que par ce travail avec les organisateurs, on puisse prévenir au maximum les violences", a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Les organisateurs de la manifestation de samedi, ex-participants au mouvement Nuit debout, ont indiqué mercredi prévoir deux services d'ordre pour encadrer leur "fête à Macron", programmée "joyeuse et festive".
Cette "manifestation pot-au-feu", à laquelle chacun est invité à participer avec "ses propres revendications, ses colères mais aussi ses espoirs", veut "faire sa fête à Macron et au monde qu'il représente", celui "de la finance" et du "patronat".
Revenant sur le défilé du 1er-Mai, marqué par des violences dont la gestion a été critiquée par l'opposition, M. Griveaux a réaffirmé qu'"il n’y a pas eu de dysfonctionnement, il n'y a eu aucune défaillance de l’Etat".
"Les forces de l’ordre ont agi avec discernement et avec mesure pour justement éviter d'avoir de la violence contre des manifestants (...) qui sont là pour défendre leurs droits -et c'est parfaitement légitime-, contre les passants qui sont aux abords de la manifestation", a-t-il affirmé.
Il fallait préserver "le droit à manifester", a-t-il insisté, soulignant qu"on fait face aujourd’hui à des nouveaux modes de mobilisation, ce qu'on appelle les +black blocs+, qui sont de petites unités, assez difficilement repérables (...) et surtout qui sont dans une stratégie de guérilla urbaine pure et dure, (...) ils sont là pour casser, pour dégrader, pour être violents à l'égard des forces de l'ordre".
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