Le parti socialiste ratifie samedi la réélection de son Premier secrétaire

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Par Cécile AZZARO - Villeurbanne (AFP)
Publié le 18 septembre 2021 - 02:31
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Olivier Faure, actuel premier secrétaire du parti socialiste, dans la cour du siège du parti, à Paris le 5 avril 2018
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© JOEL SAGET / AFP/Archives
Olivier Faure, actuel premier secrétaire du parti socialiste, dans la cour du siège du parti, à Paris le 5 avril 2018
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AFP - Le PS doit entériner samedi la réélection de son Premier secrétaire Olivier Faure et son projet pour 2022, qui soutient la candidate à la présidentielle Anne Hidalgo qui devra néanmoins se soumettre à un vote interne au parti.

Les modalités de ce vote de désignation de celui ou celle qui représentera les socialistes à l'élection présidentielle doivent être décidées au cours de ce 79e congrès, prévu sur deux jours à Villeurbanne.

Et la nette victoire d'Olivier Faure jeudi soir, pour conserver le poste de Premier secrétaire qu'il occupe depuis 2018, laisse présager que la désignation de la maire de Paris, à une date encore inconnue, ne devrait pas rencontrer trop de difficultés.

Olivier Faure a facilement disposé de sa seule concurrente au poste de Premier secrétaire, la maire de Vaulx-en-Velin (métropole de Lyon) Hélène Geoffroy, avec plus de 70% des voix, selon un décompte partiel communiqué dans la nuit de jeudi à vendredi. Les résultats officiels seront donnés samedi.

Une semaine plus tôt, son texte d'orientation, qui décline la direction politique du parti pour la présidentielle et les législatives, avait déjà été confortablement adopté par les militants.

Hélène Geoffroy, qui a beaucoup critiqué le premier secrétaire, dénonçant une "stratégie d'effacement" du parti depuis qu'il en a pris les rênes, a félicité son adversaire vendredi sur Twitter.

Anne Hidalgo, en déplacement de campagne vendredi au Creusot, s'est également dite "très contente" de la victoire d'Olivier Faure, pour lequel elle avait voté.

Elle a justifié son absence au Congrès en expliquant être "là où je suis utile". "Je suis fidèle à mon parti, mais je suis libre", a-t-elle insisté.

Son entourage souligne aussi qu'elle ne s'est jamais mêlée des discussions internes du parti et que le congrès sera "le moment d'Olivier Faure".

- "Le vent d'une alternative" -

Le député de Seine-et-Marne, qui prononcera un discours dimanche, est pourtant critiqué dans sa gestion par quelques éléphants du parti, comme le maire du Mans Stéphane le Foll et le maire de Dijon François Rebsamen.

Ce dernier a notamment dénoncé le rétrécissement du PS, dont seulement 22.000 militants à jour de leur cotisation ont participé au vote du Premier secrétaire. Il a fustigé un "parti sectaire", où "nous ne pouvons plus débattre".

Même critique de la part de Stéphane Le Foll, qui brigue lui aussi l'investiture socialiste à la présidentielle, et réclame depuis plusieurs semaines un débat de fond. Il a d'ores et déjà annoncé qu'il ne serait pas présent au Congrès.

"Tout prouve au contraire qu'il n'y a pas de stratégie d'effacement", plaide de son côté Olivier Faure, mettant en avant les résultats positifs du PS aux dernières élections municipales, régionales et nationale, qui en font selon lui "la force motrice à gauche". Ses partisans soulignent aussi qu'il a "redressé" un parti en pleine débâcle en 2018.

"Tournons-nous maintenant vers les Français pour faire souffler avec eux le vent d'une alternative républicaine, sociale, écologique, démocratique et féministe", a-t-il twitté vendredi.

Cela passera d'abord par la validation samedi du "projet du parti pour 2022", qu'il avait présenté lors des journées d'été à Blois, et qui a depuis été amendé par les militants.

Ce projet, sous la houlette du député Boris Vallaud, fait une centaine de propositions, prévoyant par exemple de "rendre possible le référendum d'initiative partagé", créer "un minimum jeunesse", "remplacer l'indice PIB par des indicateurs économiques prenant en compte la qualité de la vie ou le développement durable" et "transférer au Premier ministre le pouvoir de dissolution de l'Assemblée".

Si Anne Hidalgo est investie par le parti, elle pourra cependant s'en affranchir pour partie ou "piocher dedans", car "il y a matière pour plus d'un quinquennat", explique-t-on au PS.

Interrogée sur l'idée de donner au Premier ministre le pouvoir de dissolution de l'Assemblée, elle a déjà dit qu'elle n'était "pas pour une 6e République".

Pour Jean-Luc Mélenchon (LFI), autre candidat à gauche à la présidentielle, Anne Hidalgo "méprise le congrès du PS qui l'investit", "du jamais vu dans l'histoire de ce parti".

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