Législatives : la liste d'Emmanuel Macron loin de satisfaire François Bayrou

François Bayrou a fait savoir jeudi qu'il n'était pas satisfait de la liste présentée par La République en marche, le mouvement d'Emmanuel Macron, pour les législatives. Seuls 35 candidats du MoDem ont été retenus. Si ce nombre pourrait évoluer, le ton est tout de même légèrement monté entre les deux partis.

C'est peut-être là un premier symbole de la difficulté que risque d'avoir Emmanuel Macron à constituer une majorité. François Bayrou, président du MoDem qui lui a apporté son soutien durant la campagne présidentielle, a manifesté son mécontentement en découvrant la liste des investitures de La République en marche pour les législatives.

Ce ne sont que 35 candidats du MoDem qui ont été investis sur les 428 déjà présentés. Un chiffre qui, selon les informations de L'Obs, serait près de quatre fois inférieur à ce qu'Emmanuel Macron aurait promis (120). Cette liste n'a donc pas "l'assentiment" de François Bayrou, a-t-il fait savoir à l'hebdomadaire.

Le signe d'un premier divorce avant même les élections législatives? Ce n'est pas encore sûr. Il reste en effet au mouvement d'Emmanuel Macron près de 150 investitures à distribuer, ce qui pourrait plus que combler François Bayrou. En attendant, celui-ci a annoncé qu'un bureau politique du MoDem se tiendrait ce vendredi 12.

Reste à savoir si le parti serait prêt à couper les ponts avec la majorité présidentielle et à présenter des candidats face à ceux de La République en marche (REM). Une stratégie qui pourrait nuire aux deux. Richard Ferrand, secrétaire général du mouvement, que REM et le MoDem allait accomplir "ensemble" le chemin qu'il reste à faire. Il a tout de même pris la peine de rappeler à François Bayrou qu'il avait déclaré en février "que, dans le cadre de l’alliance qu’il avait faite, il n’y avait pas de calculs d’apothicaire sur les circonscriptions".

La situation illustre toutefois un des grands dilemme d'Emmanuel Macron: jongler entre sa promesse de renouveler la classe politique et ne pas froisser les ténors au risque de se retrouver sans allié. Une question qui concerne ses relations avec le MoDem mais aussi avec le Parti socialiste et Les Républicains.