Les Républicains : Nicolas Sarkozy appelle à l'unité, sans Juppé ni Fillon
Encore une fois, l'unité était le maître mot affiché par le parti Les Républicains et son président Nicolas Sarkozy ce samedi. Dans les faits, cela a été un peu plus compliqué. Le parti tenait à Paris son conseil national pour préparer les prochaines élections régionales. Une réunion boudée par plusieurs ténors du parti et candidats, déclarés ou non, à la primaire de 2016.
Alain Juppé, principal rival de Nicolas Sarkozy pour 2016, s'est excusé pour cause de trafic aérien perturbé à Orly. "Dommage! J'avais préparé un bon discours", a-t-il ironisé sur Twitter. Le maire de Bordeaux avait de toute manière prévue de zapper le discours de clôture de Nicolas Sarkozy pour aller supporter son équipe à Brive et y participer à la Foire du livre.
Bruno Le Maire a fait acte de présence mais a lui aussi dû s'éclipser sur la fin pour cause de Salon du Made in France. Un autre absent sur la photo de famille. François Fillon se trouvait quant à lui à des milliers de kilomètres, sur l'île de la Réunion, officiellement pour supporter les candidats locaux aux régionales.
Nicolas Sarkozy a rappelé dans son discours qu'il tenait à ce que "chacun soit présent" pour exprimer son opinion lors de cet évènement qui devait marquer l'unité de la droite: "A 29 jours des régionales, je n'accepterai aucune exception à cette unité".
L'ancien président de la République en a notamment profité pour rappeler à l'ordre le candidat à la présidence de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées Dominique Reynié sans le nommer. Celui-ci a déposé vendredi 6 les listes de candidats dans sa région, modifiées par lui après avoir été validées par le parti.
"C'est bien de faire tout pour sa famille politique pour avoir l'investiture. Une fois qu'on l'a, ne l'oubliez pas! Ce serait manquer de respect à tous ceux qui auraient pu être candidats", a lancé Nicolas Sarkozy.
Les sondages sont nettement favorable à l'union de la droite et du centre pour les élections régionales du 6 et 13 décembre prochain. A la tête d'une seule région en France métropolitaine sur 22 -l'Alsace- depuis 2010, la droite pourrait en obtenir 7 sur 13 selon le nouveau découpage.
Le Front national devrait également marquer des points lors de ce scrutin. Nicolas Sarkozy a réagi a cette montée en puissance en déclarant: "que les choses soient bien claires, il n'y aura jamais d'accord entre le Front national et nous, que ce soit aux élections nationales ou régionales. Nous ne partageons rien".
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