Macron candidat à la primaire ? Collomb "ne pense pas" mais...
Avec la mise en place désormais actée d'une primaire de la gauche pour la présidentielle 2017, les premiers candidats se sont fait connaître. Mais les quatre déjà déclarés ne sont de toute évidence pas les favoris: les frondeurs Marie-Noëlle Lienemann et Gérard Filoche et les réformistes François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias.
Les "ténors" sont encore attendus, parmi lesquels Arnaud Montebourg, François Hollande ou Manuel Valls si le président de la République ne se présentait pas, mais aussi Emmanuel Macron. Bien que ce dernier n'ait jamais évoqué d'ambitions présidentielles, beaucoup lui en prêtent depuis le lancement de son mouvement En Marche!.
Selon le sénateur-maire PS de Lyon, Gérard Collomb, soutien d'Emmanuel Macron, ce dernier "va tracer sa route. Je ne pense pas qu'il sera candidat à l'intérieur de la primaire", a-t-il déclaré sur Public Sénat ce mercredi 22.
"Il ne sera pas candidat contre François Hollande", assure-t-il également. Et il est vrai que le ministre de l'Economie, a toujours dit qu'il ne défierait pas le président de la République. "Il sait ce qu'il me doit", avait même déclaré François Hollande à son propos.
Seulement il reste d'autres possibilités à un Emmanuel Macron très populaire, présenté comme le candidat préféré des Français derrière Alain Juppé par plusieurs sondages. Car il n'est pas encore certain que François Hollande soit candidat à sa propre succession, compte-tenu de sa très faible popularité.
"Donc à ce moment-là, la voix se dégage et des personnalités comme Emmanuel Macron qui ont de l'originalité, de la fraîcheur, qui présentent quelque chose de nouveau dans la politique peuvent effectivement faire entendre leur voix", avance Gérard Collomb. Et d'ajouter: "Je ne vois pas franchement François Hollande partir si c'est pour être éliminé au premier tour".
De même, si Emmanuel Macron ne voulait pas être candidat "à l'intérieur de la primaire", celui qui n'est pas encarté au Parti socialiste pourrait tenter sa chance directement. Cette tactique lui permettrait d'éviter une éventuelle primaire réduite aux seuls militants où ses chances seraient bien plus maigres.
Se présenter sans le soutien du parti présente des difficultés, notamment financières. Mais En Marche! a déjà lancé un appel aux dons. Reste que couper les ponts définitivement avec le PS risquerait de faire perdre une partie de son électorat à Emmanuel Macron, peut-être pour en gagner ailleurs.
Le principal intéressé continue, lui, d'éluder la question. Un élément de réponse pourrait venir le 12 juillet prochain avec le premier meeting d'En Marche!.
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