Manifestation du 5 décembre contre la Loi Sécurité Globale : forte mobilisation en vue, les commerçants inquiets
De nombreuses manifestations sont attendues dans toute la France ce samedi 5 décembre pour demander le retrait de la Loi de Sécurité globale. Une perspective inquiétante pour les commerçants de centre-ville qui craignent qu'elles dissuadent les Français de faire leurs achats de Noël ce week-end.
« Tant qu’il n’y aura pas retrait réel des articles 21,22, 23 et 24 de la proposition de loi Sécurité globale et du schéma national du maintien de l’ordre, les actions se multiplieront ». La déclaration du collectif connu sous le nom de #StopLoiSécuritéGlobale intervient en même temps qu’un nouvel appel à manifester ce samedi 5 décembre. A Paris, les opposants à ce projet de loi sont invités à marcher de la Porte des Lilas à la place de la République à partir dès 14 heures. Une marche « des libertés et des justices » à laquelle invite ce collectif dans toute la France. C’est notamment le cas à Lyon, Lille, Alès, Bourges ou encore à Reims.
Demande de retrait de la loi de Sécurité Globale
L’article qui cristallise les critiques est celui qui prévoit de pénaliser la diffusion malveillante d’images de forces de l’ordre. Face à la levée de bouclier, cet article est pour l’instant neutralisé mais il pourrait intégrer le projet de loi sur le séparatisme présenté le 9 décembre en Conseil des ministres. Mais le collectif réclame son retrait pur et simple et dénonce « la cacophonie le plus complète au sein du gouvernement comme du Parlement après l’annonce de la réécriture de cet article 24 ». Les articles 21 et 22 quant à eux visent « l’instauration d’outils de surveillance de masse », estiment syndicats, journalistes, associations étudiantes, ONG ou encore Gilets Jaunes qui constituent ce collectif.
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Journée nationale contre le chômage et la précarité
Mais, comme depuis une dizaine d’années maintenant, ce samedi 5 décembre sera une journée nationale contre le chômage et la précarité. Les syndicats ont ainsi lancé un appel à manifester à Rennes « pour l’emploi, les salaires et le progrès social ». Comme chaque année le premier samedi du mois de décembre, les organisations syndicales CGT, Solidaires et FSU s’unissent par exemple à Lannion pour manifester contre le chômage et la précarité. Les organisations entendent notamment dénoncer la précarité du salariat féminin, les dégâts que pourraient engendrer une reprise de la dernière réforme des retraites, l’augmentation de l’emploi contractuel précaire dans la Fonction publique ou encore « l’ubérisation » du secteur de la livraison.
Le ras-le bol des commerçants qui, pour beaucoup, jouent "leur survie" en cette fin d'année
Ces appels à manifester inquiètent les commerçants de centre-ville déjà très fragilisés par la crise sanitaire : « On veut simplement revenir à une situation normale avec des centres-villles apaisés qui ne soient pas le cadre tous les samedis d'émeutes urbaines. Le droit de manifester ne doit pas être supérieur au droit de travailler, de se promener en ville, d'avoir du lien social ». Cette décalaration du Président de la Fédération des associations de commerçants de Toulouse intervient alors que l'association Commerçants et artisans des métropoles de France réclame la création de « zones commerciales protégées ». Dans un communiqué, elle demande que les manifestations soient interdites dans les périmètres de « forte activité commerciale » les jours de grande afluence, comme le samedi après-midi notamment.
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