Manifestation à Paris : une quarantaine d'arrestations en marge du défilé, brefs incidents
Une quarantaine de personnes ont été interpellées samedi à Paris en marge de la manifestation contre la politique d'Emmanuel Macron, émaillée par quelques brefs incidents, a-t-on appris auprès de la préfecture de police.
Selon la PP, 39 personnes ont été arrêtées - 32 avant la manifestation et 7 pendant celle-ci-, dont 26 ont été placées en garde à vue, notamment pour port d'arme, rébellion ou participation à un groupement en vue de commettre des violences.
La PP avait prévenu dès vendredi qu'elle procéderait à de "nombreux contrôles" en amont du cortège pour détecter d'éventuelles armes et personnes violentes. Environ 1.400 policiers étaient mobilisés pour assurer la sécurité.
"On veut éviter autant que faire se peut le phénomène black blocs (militants radicaux de l'ultra gauche cagoulés et vêtus de noir, Ndlr) (...) Nous sommes dans un Etat républicain et ceux qui veulent casser, piller, voire s'en prendre aux forces de l'ordre, sont arrêtés de manière préventive", avait déclaré à l'AFP le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, depuis la salle de commandement de la PP en milieu d'après-midi.
"Il faut que les personnes qui veulent exprimer leur opinion puissent s'opposer aux casseurs", a estimé sur BFMTV M. Collomb, appelant les manifestants à "ne pas être complices de ce qui se passe par leur passivité".
Quelques brefs heurts ont opposé des manifestants cagoulés aux forces de l'ordre qui ont répondu aux jets de projectiles par des tirs de gaz lacrymogène, ont constaté des journalistes de l'AFP. Au total, sept policiers ont été légèrement blessés, et "une vitrine et deux abribus ont été dégradés", selon un communiqué de la PP.
Partis de la Gare de l'Est, le cortège a rejoint la place de la Bastille aux cris de "Tout le monde déteste la police", "On est tous des casseurs" ou en entonnant le chant italien "Bella ciao", avant de se disperser dans le calme en fin d'après-midi.
A l'arrivée des premiers manifestants sur la place, les quelque dizaines de personnes cagoulées et vêtues de noir qui s'étaient fondues parmi les manifestants ont quitté le cortège, ont constaté des journalistes de l'AFP.
En milieu de parcours, un de ces individus est monté sur la statue place de la République et a tagué sous les vivats de la foule: "La République aussi coupe des mains #Zad #Collomb", a-t-on constaté. L'inscription se réfère à l'accident survenu à Notre-Dame-des-Landes cette semaine, dans lequel un manifestant a perdu sa main en ramassant une grenade des forces de l'ordre.
Au même endroit, dix individus cagoulés ont brièvement frappé un fourgon de police, avant que celui-ci ne s'en aille, a-t-on observé.
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