Manuel Valls exige que l'islam se coupe de ses pays d'origine et refuse les imams étrangers au Ramadan
Il a confirmé sa position tranchée. Manuel Valls, l'ancien Premier ministre redevenu simple député apparenté LREM (sans en être membre) a affirmé lundi 14 son désir d'une réorganisation de l'islam pour qu'il devienne "français et européen" en se coupant de ses origines africaines.
"Il faut construire un islam français ou européen, et il faut couper tous les liens avec les pays tiers, même les pays d'Afrique, même l'Algérie, la Tunisie, le Maroc" a-t-il déclaré en marge d'une rencontre organisée avec Ethic, une organisation d'entreprises.
Manuel Valls semble particulièrement agacé par la pratique consistant pour des imams venus d'Afrique du Nord de venir en France lors du mois du Ramadan (dont on connaîtra le début ce mardi 15 au soir), moment majeur de la vie spirituelle des musulmans du monde entier. L'ancien chef du gouvernement dénonce enfin la formation des imams en France refusant que ce soit la structure Musulmans de France (ex-UOIF) qui se charge de cette tache. L'organisation est en effet soupçonnée de graviter dans la sphère d'influence des Frères musulmans.
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"Il faut aider ceux qui combattent les Frères musulmans, qui combattent les salafistes. Et il faut désigner les ennemis" a même lancé Manuel Valls qui lui nomme sans détour sa cible.
Outre le début du mois de Ramadan, ces propos s'inscrivent dans le contexte de la promesse de réorganisation de "l'islam de France" voulu par Emmanuel Macron avec, en ligne de mire, la question stratégique de la formation des représentants du culte.
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