Manuel Valls pourrait remettre sa démission à François Hollande dès lundi pour se lancer dans la primaire de la gauche
Une primaire chasse l'autre. Alors que les résultats celle de la droite venait tout juste de tomber, ce dimanche 27 au soir, avec une victoire écrasante de François Fillon sur Alain Juppé, c'est le scrutin de la gauche qui a fait couler beaucoup d'encre. Manuel Valls pourrait ainsi démissionner dès lundi 28 de son poste de Premier ministre pour se lancer dans la primaire de la gauche face à François Hollande, a annoncé la journaliste Nathalie Schuck sur France 2 en début de soirée. Bernard Cazeneuve serait pressenti pour le remplacer à Matignon.
La polémique enflait depuis que Manuel Valls a déclaré, dans un entretien au JDD paru ce dimanche, vouloir "casser cette mécanique qui conduirait (la gauche) à la défaite".
Pourrait-il être candidat à la primaire face au chef de l'Etat, comme l'a évoqué samedi 26 le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone? "Chacun doit mener ses réflexions en responsabilité. Je prendrai ma décision en conscience. Quoi qu'il arrive, le sens de l'État m'animera toujours", a répondu Manuel Valls au JDD. "C'est une question de jours", a-t-il précisé alors que les candidats à la primaire du PS ont jusqu'au 15 décembre pour se déclarer. Puis d'ajouter: "face au désarroi, au doute, à la déception, à l'idée que la gauche n'a aucune chance, je veux casser cette mécanique qui nous conduirait à la défaite".
Autant de piques auxquelles le chef de l'Etat n'a pas répondu frontalement depuis Madagascar où il est en déplacement ce dimanche. "Je lis toute la presse, j'entends, je vois", s'est-il contenté de déclarer, alors qu'il est lui aussi soumis à la date butoir du 15 décembre pour annoncer sa participation à la primaire de la Belle alliance populaire.
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