Marche du Réveil : un millier de personnes à l'arrivée au Mont Valérien
Martine n’a pas hésité à se lever aux aurores, ce dimanche 14 novembre, pour se rendre au grand rassemblement organisé à partir de 8 h 30 par "La Marche du Réveil", au Mont Valérien, haut lieu de la Résistance française. "Toute ma famille a refusé le vaccin. Mon mari est un peu trop âgé pour faire le déplacement. Mais moi, je voulais être là", confie cette grand-mère de trois petits enfants, à la marche encore vigoureuse que nous avons croisée à la sortie de la gare. Après dix bonnes minutes de marche sur une route pentue, nous voilà au point de rendez-vous.
Comme il fallait s’y attendre, un important dispositif de gendarmerie est déployé. "Si vous entrez dans la zone, vous ne pourrez plus ressortir", nous prévient l’un des gendarmes.
Face à eux, une immense chaîne humaine de personnes soudées, déterminées à dire non à la politique sanitaire du gouvernement. Certains ont participé aux grandes marches parties d’Epinal le 30 octobre dernier, à l’initiative de l’UFLF88 (l’Union fait la force). Ou de Lille, qui s’est élancée le 5 novembre à l’instigation de Mervyn Hoff, militant bien connu que nous avons plusieurs fois eu l’occasion d’interviewer.
Voir aussi : L'Union fait la force : ils vont marcher vers le Mont Valérien et donnent rendez-vous le 14 novembre
Au sommet du Mont Valérien, à proximité de la flamme de la Résistance, plus d’un millier de personnes sont massées autour d’un podium où se succèdent de multiples intervenants. Première à prendre la parole, aux alentours de 10 h 30, la généticienne Alexandra Henrion-Caude, qui a une nouvelle fois fait montre de ses talents d’orateur. Pendant un discours d’une demi-heure, la voix chargée d’émotion, la brillante chercheuse rappelle toutes les raisons qui font « qu’après une vie entière consacrée à la génétique, au prix de nombreux sacrifices, [elle n’a] pas le droit de rester silencieuse ».
Face à une foule à la fois en colère et heureuse de se retrouver, elle se lance dans une litanie contre les vaccins anti-Covid. « Si ces injections provoquent une proportion de décès et d’effets secondaires gravissimes dans l’histoire de la vaccination et des médicaments, qu’importe. Si leur efficacité avec deux doses est suffisamment douteuse pour qu’on en injecte une dose tous les cinq mois, qu’importe. Et si ces injections possèdent des risques fondamentaux sur la cancérogénicité, mais aussi de fertilité sur les générations futures que personne ne peut encore prétendre connaître, qu’importe là encore. Non ! Pas qu’importe parce que certains sujets de cette expérience en supporteront le coût. »
Sous les cris de « Liberté, Résistance », elle s’interroge : "À partir de combien de décès d’ados direz-vous stop à la vaccination des jeunes, qui n’ont rien à gagner, car ils sont à faible risque de forme grave et de décès du Covid."
C’est ensuite au tour du professeur Christian Perronne de s’exprimer. Avec l'humour et le flegme qui le caractérisent, l’ancien chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches s’est ému que les ARS (Autorités régionales de santé) aient désormais le pouvoir de "virer" du jour au lendemain les médecins refusant de se faire vacciner. « J’ai des amis qui m’ont envoyé leur lettre où on leur disait vous avez deux jours pour fermer votre cabinet". Huées de la foule. Cette situation, le leader de l’UFLF88, le Dr Gauthier Bein est bien placé pour en parler, lui qui a été suspendu après 37 ans d’exercice de la médecine.
Quelques minutes plus tard, le professeur Perronne souligne que l’épidémie de Covid-19 était pratiquement terminée dans les pays où le taux de vaccination était le plus faible. "Malheureusement, on n’en parle pas dans les médias. On voit des journalistes qui maintenant ne vérifient aucune source, et suivent juste les consignes du gouvernement », se désole-t-il avant de rendre hommage à... FranceSoir.
En guise de conclusion, celui qui a impulsé la politique vaccinale de la France pendant des années appelle une nouvelle fois un début public contradictoire. "Ça peut être contre des membres du Conseil scientifique, des gens qui vont sur les plateaux [de télévision] tous les jours pour dire des choses insensées. Je leur ai proposé, mais ils refusent. » « Ils ont peur de la vérité. Ils n’ont pas d’arguments", clame-t-on dans le public.
Plusieurs intervenants moins connus se succèdent ensuite à la tribune. Parmi eux, on retiendra notamment le passage de Ludivine, une représentante des "Mamans Louves". "On en a marre de voir [nos enfants] souffrir, de les voir suffoquer derrière un masque, qu’on nous impose de les faire vacciner », clame-t-elle. À notre gauche, deux femmes s’enlacent et éclatent en sanglots. Ludivine poursuit son intervention : « si vous êtes des mamans, des mamies, des tantes, des marraines, et que vous voulez prendre soin de vos petits, vous pouvez rejoindre le collectif des Mamans Louves, sur Facebook, Twitter ou Telegram."
Interrogé par FranceSoir, Mervyn Hoff, l’un des organisateurs, s’est dit agréablement surpris du nombre de participants. Mais à ses yeux, le réel objectif, l’urgence est de convaincre ceux qui valident le discours officiel. C’est une des leçons qu’il tire de la Marche du Réveil : "Quand vous allez à la rencontre des gens, vous vous rendez compte que beaucoup ne vont pas sur Internet et qu’ils ne s’informent que par la télévision. C’est pour cela qu’il faut mener des actions concrètes, réelles, tracter, faire du porte à porte. Le militantisme digital a ses limites. Contrairement à ce que beaucoup pensent, les gens ne sont pas des moutons. Ils ne sont juste pas informés."
Retrouvez les extraits des discours d'Alexandra Henrion-Caude, de Christian Perronne et de Ludivine :
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