Marine Le Pen doit rembourser près de 300.000 euros au Parlement européen avant minuit
Alors que le paysage politique français vibre au gré des révélations entourant l'affaire Penelope Fillon, Marine Le Pen doit faire face à l'OLAF (l'office européen de lutte anti-fraude) qui lui demande de rembourser exactement 296.497 euros et 87 centimes avant ce soir.
L'office l'accuse d'avoir profité du système en rémunérant sa chef de cabinet et ancienne belle-sœur, Catherine Griset, au frais du Parlement européen à Bruxelles. En effet, Catherine Griset était chef de cabinet au siège du FN à Nanterre et non assistante de Marine Le Pen au Parlement européen alors qu'elle était déclarée comme telle. Cette somme de près de 300.000 euros correspond à celle gagnée illégalement par Catherine Griset entre 2010 et 2016.
Jusqu'ici, la patronne du FN refuse de payer, dénonçant une attaque politique. Pourtant, si elle ne se soumet pas à cette amende, la somme sera retenue sur ses indemnités et frais parlementaires et des intérêts y seront ajoutés.
Mais Catherine Griset n'est pas la seule à avoir bénéficié d'un emploi fictif du FN au sein du Parlement européen. En effet, un autre emploi de supposé attaché parlementaire a été décelé: Thierry Légier, garde du corps de Marine Le Pen durant 3 mois en 2011, a aussi été rémunéré avec l'argent du parlement. La leader frontiste qui a détourné 41.554 euros pour payer cet employé, devra rembourser la somme au parlement d'ici le 28 février.
Catherine Griset et Thierry Légier sont les objets des deux premières enquêtes bouclées d'une longue liste concernant le Front National. Le Parlement européen a en effet ouvert une information judiciaire pour abus de confiance, recel, escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé. L'OLAF a constaté qu'en tout, une vingtaine de permanents du parti occupaient des emplois à temps complet au Parlement européen à Strasbourg et Bruxelles ainsi qu'au siège du FN à Nanterre.
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