Menace terroriste : NKM veut déclarer le salafisme "hors-la-loi" et propose ses services à Valls
Alors que les ténors de la droite ont entamé un processus de durcissement de leur doctrine sécuritaire face à la menace terroristes et tirent à boulets rouge sur le gouvernement, une figure de l'opposition a décidé de jouer la carte de l'unité nationale (du moins ce qu'il en reste).
Invitée ce vendredi 5 au matin de France Info, Nathalie Kosciusko-Morizet a écrit au Premier ministre Manuel Valls pour lui proposer de "travailler de concert" dans la lutte contre le terrorisme. La député de Paris entend notamment déposer une proposition de loi pour déclarer le salafisme "hors-la-loi".
"Aujourd'hui tout le monde est d'accord pour dire que le salafisme est le terreau sur lequel prospèrent les terroristes, cela ne veut pas dire que tous les salafistes sont des terroristes, mais tous les terroristes sont plus ou moins passés par le salafisme" a-t-elle fait savoir à l'antenne de la radio.
En effet, pour l'ancienne ministre, ce combat est celui "de la reconquête des consciences au sein desquelles l'islamisme radical prospère, sur un terreau de misère identitaire, civique, culturelle et économique". Sur son site de campagne pour la primaire de la droite, NKM a mis en ligne une pétition, "Déclarons le salafisme hors-la-loi", où elle évoque une "idéologie nihiliste qui prospère et conduit au meurtre".
Pour justifier son propos, Nathalie Kosciusko-Morizet a pris l'exemple de son expérience comme maire de Longjumeau: "il y avait une salle de prière salafiste, vous n'aviez pas de base légale pour la fermer, vous étiez obligé de contourner la loi, d'essayer d'avoir des bases qui n'avaient aucun rapport du genre: il y a un problème sur la sécurité, la sécurité incendie, l'insalubrité du lieu".
Toujours pour lutter contre le salafisme, NKM fait notamment des propositions sur le système de formation des imams. "Pour des raisons historiques, la loi du concordat de 1905 s’applique partout ailleurs. Mais en Alsace-Moselle, il y a des financements publics pour des activités religieuses. On pourrait là-bas, en étendant le concordat à l’Islam, avoir un institut, financé publiquement, de formation des imams" écrit-elle dans sa lettre à l'adresse du locataire de Matignon.
Extrêmement minoritaire dans l'islam de France, le salafisme est prêché dans "un peu plus de 120 lieux de culte" sur "plus de 2.300 mosquées", et concernerait "quelques dizaines de milliers de fidèles", selon Manuel Valls.
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