Michel Sapin : "l'impôt sur le revenu n'augmentera pour personne" en 2016

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VL
Publié le 31 août 2015 - 10:47
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Le ministre des Finances Michel Sapin à l'Elysée.
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©Philippe Wojazer/Reuters
Pour Michel Sapin: il y a les moyens de trouver deux milliards" d'économies pour financer la baisse des impôts de 2016.
©Philippe Wojazer/Reuters
Michel Sapin était ce lundi matin l'invité de France Info. Le ministre des Finances est revenu sur les questions de la baisse des impôts, des 35 heures, des migrants, et des divisions au sein de la gauche.

C'est la rentrée des professeurs ce lundi, Alain Juppé a proposé d'augmenter leurs salaires de 10%

"C'est parfois l'inconvénient d'être dans l'opposition, c'est qu'on rase gratis(…). Tout ce qu'ils n'ont pas fait, ils veulent maintenant le promettre. Le tout en réduisant les dépenses publiques, donc ça n'a pas beaucoup de crédibilité.

"Il y a eu des revalorisations (des salaires des professeurs, NDLR). Que l'école dispose de moyens humains –c'est nous qui embauchons chaque année– c'est bien. Il ne faut pas faire sur ce sujet-là une démagogie qui me paraît mal placée.

 

Le parachute doré de 13,7 millions d'euros de Michel Combes, patron d'Alcatel

"Je ne sais pas comment on peut faire. Même si tout ça doit être légal –ce n'est pas tellement par rapport à la situation de cette entreprise, je le dirais pour toute entreprise– dans le monde d'aujourd'hui, avec les difficultés que rencontrent les uns et les autres, à un moment donné il faut un peu de bon sens, de mesure, de retenu. En l'occurrence Monsieur Combes n'en a pas eu".

"On est dans un domaine où il faut essayer de comprendre ce que ça veut dire aux yeux des Français. Et à partir de là, prendre les bonnes décisions. Il est encore temps qu'il le fasse".

"Ce sont les règles, la loi. On ne veut pas la modifier chaque fois que quelqu'un part à la retraite dans les conditions qui sont conformes à la loi".

"Si chacun prenait les décisions à la mesure de ce qui est acceptable dans le temps d'aujourd'hui, il agirait autrement".

 

Le journal Les Echos  estime à deux milliards d'euros la baisse d'impôts en 2016

"Je confirme que le président de la République a annoncé qu'il y aurait une baisse d'impôt dans la loi de Finances 2016 car nous avons déjà commencé à baisser les impôts. Nous avons demandé des efforts, pas simplement aux plus riches des Français, il paraît légitime au moment où la France commence à aller mieux, de rendre ces efforts".

"Le nombre des foyers imposés a augmenté depuis 2010, ce n'est pas concentrer l'impôt sur le revenu que de rendre aux français les plus modestes une part des efforts qu'ils ont acceptés de plus ou moins bon cœur".

 

Où trouver l'argent?

"Nous baissons les impôts, ce n'est pas pour les augmenter par ailleurs. Parfois on baisse de trois milliards d'un côté et on augmente d'un euro de l'autre, et le commentaire c'est qu'on les augmente. En 2016 l'impôt sur le revenu n'augmentera pour personne".

"On ne va pas modifier nos objectifs de baisse des déficits. C'est la première fois depuis quatre ans qu'on va atteindre nos objectifs ".

"Faites nous confiance, il y a les moyens avec les sommes considérables que l'Etat, les collectivités locales et la sécurité sociale dépensent de trouver deux milliards".

 

Le poste de ministre du Travail se libère

"J'ai déjà fait ce travail. Je pense qu'il faut éviter de retourner sur les territoires qu'on a déjà balisés. Il y a des hommes et des femmes de talent pour faire ce travail. Je suis ministre des Finances (…) je n'ai pas le sentiment d'être arrivé au bout de ma tâche".

 

L'Europe et la France face à la crise migratoire

"Ce qui est terrible aujourd'hui, ce n'est pas qu'il y ait des mouvements de population, c'est qu'il y ait des réfugiés (…) chassés de chez eux pour des raisons qui tiennent à leur vie".

"C'est la première fois depuis 1945 qu'il y a de tels mouvements. On ne peut pas regarder sans agir. L'Europe à une tradition d'accueil des réfugiés. Ne confondons pas ces réfugiés avec ceux qui peuvent être des immigrés qui cherchent du travail, un monde meilleur. Pour eux, on applique la loi, s'ils sont en situation irrégulière, on les renvoie chez eux".

"Ce n'est pas un pays mais l'Europe qui les accueille. Il faut une politique européenne d'accueil des réfugiés. On doit avoir les mêmes règles partout et financer de manière solidaire".

 

En Allemagne, des entreprises intéressées par les qualifications de certains de ces migrants

"L'Allemagne a une attitude différente car elle perdrait tous les ans de la population, de la capacité de travail, s'il elle n'accueillait pas un certain nombre d'immigrés".

"En France, nous continuons à faire des enfants et il y a tous les ans des jeunes qui arrivent sur le marché du travail (…). Accueillons avec la générosité que nous devons ceux qui sont des réfugiés mais faisons le dans un cadre qui respecte l'intérêt de l'ensemble de l'économie française".

 

Le discours de Manuel Valls à la Rochelle, un discours de présidentiable?

"C'était un très beau discours, engagé digne d'un chef de gouvernement qui est dans l'action gouvernementale de quelqu'un qui est aux responsabilités. Nous assumons les responsabilités là ou d'autres se divisent et s'éparpillent".

 

Une allusion à la crise d'Europe Ecologie Les Verts?

"Oui. Pour moi c'est terrible, c'est l'un des mouvements qui porte les plus belles idées, les plus adaptées aux débats d'aujourd'hui. A quoi se résument leurs débats? A des querelles internes, c'est assez désespérant. Puisqu'ils ne les portent pas, à nous de les porter. Et nous le faisons".

 

Pour Jean-Luc Mélenchon, la "macronite" entraîne la "mélenchonisation" de la gauche

"Je ne comprends rien à ce que dit Mélenchon et d'ailleurs les Français ne comprennent rien à ce que dit Mélenchon. Et ce que dit Mélenchon n'a strictement aucune importance".

"Ça aussi c'est de l'éparpillement, de la division et c'est contraire à ce que veulent les Français de gauche qui ont envi de voir plus d'efficacité et n'ont surtout pas envie de voir revenir au pouvoir une droite qu'ils exècrent".

 

Les déclarations d'Emmanuel Macron sur les 35 heures

"On prend un bout de phrase et on en fait un roman".

"Ce que le Premier ministre a dit hier résume l'action gouvernementale. Pas question de toucher aux 35 heurs mais s'il faut faire évoluer code du travail, faisons-le".

 

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