Migrants : l'Union européenne arrache un accord avec la Turquie
Réunis jeudi 15 en sommet à Bruxelles, les dirigeants européens ont pressé la Turquie, devenue la porte d'entrée pour des centaines de milliers de réfugiés vers l'Europe, de l'aider à tarir ces flux de migrants, mais les deux parties étaient décidées à imposer leurs conditions. Un accord a finalement été obtenu aux forceps après d'âpres négociations.
"Nous nous sommes mis d'accord sur le contenu exact de ce plan d'action", a indiqué le chef de l'exécutif européen, Jean-Claude Juncker, lors d'une conférence de presse dans la nuit de jeudi 15 à ce vendredi. "La Turquie se montre prête à accueillir davantage de réfugiés et à leur offrir plus de perspectives pour leur éducation et leur travail, à mieux les enregistrer, à une surveillance des frontières plus efficace et aussi à une lutte commune contre les réseaux criminels de trafic d'êtres humains", a détaillé pour sa part le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
En contrepartie un plan d'aide financier européen va être mis en place pour aider la Turquie à garder les réfugiés sur son sol et les empêcher d’affluer en Europe. Son montant sera négocié dans les jours qui viennent et il pourrait atteindre les 3 milliards d’euros.
Angela Merkel a aussi précisé que les dirigeants européens avaient également prévu de relancer le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE. Enfin, le plan d’action conclu avec Ankara évoque une accélération des négociations pour faciliter l’octroi de visas aux ressortissants turcs.
La mise en place à long terme d'un "corps européen" de gardes-frontières pour mieux contrôler les frontières extérieures a également été évoquée.
Lors de cette réunion, il a été question aussi de l'intervention russe en Syrie. Celle-ci, selon François Hollande "peut consolider le régime mais ne sauvera pas Bachar al-Assad". Il a ajouté qu'il fallait "aller le plus vite possible vers une transition politique" en Syrie. Le président de la République a également profité de l'occasion pour brocarder l'extrême-droite et une partie de la droite française qui brandissent le spectre d'une "France envahie par les migrants".
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