Tensions après la mort de Nahel : les Républicains et Reconquête réclament l’état d’urgence
Cette nuit a été marquée par de forts mouvements de violences urbaines en région parisienne et dans plusieurs autres grandes villes de France. A l’origine de cet embrasement, la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué mardi par un policier lors d'un contrôle routier. Les représentants des partis Les Républicains et Reconquête en appellent à la mise en place d’un état d’urgence “sans délai”.
Un appel à un retour à l’ordre
Dans un communiqué de presse publié le 29 juin 2023, le patron des LR Éric Ciotti demande "le déclenchement sans délai de l'état d'urgence partout où des incidents ont éclaté” sur notre territoire. Il dénonce notamment “une nuit d’émeutes et de saccages qui coûteront des millions d’euros”.
🔴 Communiqué de presse : @ECiotti demande le déclenchement sans délai de l’état d’urgence partout où des incidents ont éclaté. pic.twitter.com/DYtdV6Uz4d
— les Républicains (@lesRepublicains) June 29, 2023
Eric Zemmour exige quant à lui la mise en place d’un état d’urgence “pour rétablir l’ordre” dès ce soir en précisant que “seule la fermeté pourra ramener l’ordre et la paix”.
🔴 Eric Zemmour : Je demande l’état d’urgence pour rétablir l’ordre !
— RECONQUÊTE ! (@Reconquete_off) June 29, 2023
Lisez le communiqué de @ZemmourEric qui réagit aux #emeutes de cette nuit dans les banlieues. ⤵️ #Nanterre pic.twitter.com/ap7nHOMlLp
Ce que permet l’état d’urgence
L’état d'urgence est une mesure d'exception qui prévoit un renforcement des pouvoirs des forces de l'ordre. Il n’est pas à confondre avec l’état de siège, qui donne lui des prérogatives aux autorités militaires. Ce régime est décrété en Conseil des ministres sur tout ou partie du territoire en cas de péril imminent résultant d'atteintes graves à l'ordre public.
Une fois déclaré, le ministre de l'intérieur ou le préfet de département peuvent assigner certaines personnes à résidence ou encore perquisitionner à domicile de jour comme de nuit. L’accès à un département peut être interdit, tout comme la circulation de personnes ou de véhicules. Certains lieux de réunion peuvent être fermés provisoirement et des associations peuvent être dissoutes. Enfin, le ministre de l’intérieur peut interrompre tout service de communication au public en ligne provoquant à la commission d’actes de terrorisme ou en faisant l’apologie.
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