Nicolas Sarkozy fustige le rapprochement entre Juppé et Bayrou
Nicolas Sarkozy a expliqué mercredi qu'il ne voulait pas que la "future majorité" d'alternance issue des urnes en 2017 "soit otage de (François) Bayrou", le président du MoDem (centriste), soutien d'Alain Juppé dans la primaire de la droite (20-27 novembre).
"Je ne veux pas que demain la future majorité soit otage de M. Bayrou", a déclaré M. Sarkozy sur France Info. "En 2012, il a voté avec enthousiasme pour François Hollande. Son projet est aux antipodes des idées que je porte. Il veut une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu, il veut l'augmenter. Il est contre l'interdiction du voile. Il veut le droit de vote pour les étrangers. Il ne veut pas la suppression du regroupement familial", a argumenté l'ancien président de la République.
"Quel sera le Fessenheim d'Alain Juppé s'il fait cet accord avec M. Bayrou?", a-t-il lancé, en référence à l'accord entre le PS et Europe Écologie-Les Verts sur la décision de fermer la centrale nucléaire alsacienne prise lors de la campagne présidentielle de 2012.
Interrogé sur le ralliement de la présidente (LR) de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, à Alain Juppé, M. Sarkozy a répondu: "elle a le droit ! On est quand même libre". "Valérie Pécresse avait choisi François Fillon. Elle a choisi de laisser François Fillon, ce qui pour lui n'est certainement pas sympathique, pour choisir Alain Juppé. C'est son droit, je n'ai pas de commentaire à faire", a-t-il ajouté.
"Nous avons apparemment des désaccords. Elle est pour l'augmentation de la TVA, je suis absolument contre. Elle est pour un groupe parlementaire pour M. Bayrou, je suis contre parce que je crois à la nécessité d'une alternance franche". "Demain quand il faudra tous se rassembler, on se rassemblera", a-t-il dit.
M. Sarkozy a commis un léger lapsus en rappelant qu'il avait annoncé son choix de nommer, à Matignon, "François Bayroin". En réalité, François Baroin.
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