Primaire de la droite : Juppé appelle ses adversaire à en terminer avec "cette espèce d'obsession anti-Bayrou"
Alain Juppé a vivement réagi ce mardi 25 aux attaques dont fait l'objet son soutien centriste François Bayrou dans la primaire de la droite, appelant ses adversaires à en terminer avec "cette espèce d'obsession anti-Bayrou". "Ca suffit avec François Bayrou. Cette espèce d'obsession anti-Bayrou, ça commence à bien faire", a lancé M. Juppé sur France Inter.
"Je n'ai pas approuvé le choix de François Bayrou en 2012. Ce n'était pas mon choix. J'ai voté Nicolas Sarkozy et je ne le regrette pas. Aujourd'hui il est clairement en faveur de l'alternance, on ne va pas continuer à excommunier les uns et les autres", a-t-il développé. Nicolas Sarkozy a demandé la semaine dernière à François Bayrou et au président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde de "respecter la règle de la primaire" des Républicains et d'en soutenir le vainqueur même si leur favori, Alain Juppé, était battu. "La règle, c'est surtout de ne pas se servir, pour sortir du socialisme, de celui qui nous y a fait entrer", avait lancé l'ancien président à l'adresse de François Bayrou qui avait voté pour François Hollande en 2012.
"Je vous rappelle qu'en 2008 - c'est un moment très glorieux pour certains-, nous avons soutenu dans les élections municipales à Pau une liste socialiste dissidente qui s'est maintenue au 2e tour et qui a fait battre François Bayrou et qui a fait élire un maire socialiste. Alors ne donnons pas de leçon dans ce domaine à qui que ce soit", a fait valoir Alain Juppé. "Je dérange beaucoup finalement, parce que j'ai des positions assez équilibrées et assez efficaces", a estimé le maire de Bordeaux.
"Pourquoi a-t-on créé l'UMP --et j'ai été son président fondateur-- ? Pour rassembler les Gaullistes, les libéraux et les centristes. Et ça a marché. Malheureusement ça a explosé en vol en 2012, hélas, à cause de la dérive trop droitière de la campagne de 2012", a-t-il dit. François Bayrou n'a jamais adhéré à l'UMP, qu'il a refusé d'intégrer en 2002.
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