NKM remplacée par Wauquiez au poste de numéro 2 de LR
Nathalie Kosciusko-Morizet, très critique envers la ligne politique de Nicolas Sarkozy, quitte officiellement la direction du parti Les Républicains et est remplacée au poste de vice-président délégué par Laurent Wauquiez, a indiqué ce mardi 15 le parti à l'AFP.
Eric Woerth devient quant à lui secrétaire général chargé du projet et Isabelle Le Callennec est nommée vice-présidente du parti, a-t-on précisé de même source.
Nathalie Kosciusko-Morizet, désormais ex-numéro deux des Républicains, a dans le même temps fait un pas de plus vers une candidature à la primaire à droite pour la présidentielle, confiant que les régionales l'avaient "rapprochée de cette hypothèse".
"Les événements des élections régionales m'ont encore rapprochée de cette hypothèse", a-t-elle affirmé sur France Info ce mardi matin. "J'y réfléchis, j'y travaille et c'est vrai que les événement des derniers jours m'ont confortée dans l'idée qu'il y avait des Français, des voix qui avaient besoin d’être entendus et représentés. Maintenant je n'ai pas d'annonce à vous faire, là ce matin", a-t-elle encore dit, pressée de préciser ses intentions.
Interrogée sur son éviction de la nouvelle direction du parti que Nicolas Sarkozy mettra en place en janvier, elle a estimé "avoir reçu le verdict avant le procès" et a rappelé que "ça fait suite à une série de tensions et d'échanges vifs concernant la ligne" au sein du parti. Même exclue de la direction, "je me battrais avec tous ceux qui pensent que l'on ne redressera pas la France avec des réactionnaires mais bien avec des visionnaires", a ajouté Nathalie Kosciusko-Morizet dans une allusion à Nicolas Sarkozy, qu'elle s'est toutefois refusée à nommer.
"Quand on organise un débat au bureau politique, soit c'est un vrai débat et dans ce cas-là on peut voter contre la ligne officielle, soit il n'y a qu'une tête, c'est un faux débat, c'est un plébiscite, mais ça ne s'appelle pas un débat et d'ailleurs je crois que ça ne s'appelle plus un parti politique", a-t-elle lancé.
Opposée au "ni-ni" (ni PS ni Front national) prôné par Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet a jugé que les résultats du second tour des régionales pour la droite étaient "en trompe l'œil parce que ces victoires ont été acquises, notamment, grâce, dans certaines régions, au rassemblement avec des électeurs de gauche qui ont voulu faire barrage au FN".
"Les résultats du premier tour, c'est la droite et le centre à 27%. Il y a un danger pour l'alternance parce qu’avec la droite et le centre à 27%, il y a le risque que notre candidat ne soit pas présent au second tour de l'élection présidentielle en 2017 et qu'on laisse les Français face à un choix mortifère entre Marine Le Pen et François Hollande", a-t-elle poursuivi.
Interrogée sur le sobriquet d'"emmerdeuse" dont l'aurait gratifiée Jacques Chirac, Nathalie Kosciusko-Morizet a répondu: "vous savez si vous ne gênez pas, c'est quelque part que vous ne servez pas aussi à grand-chose". Et d'égratigner au passage Bruno Le Maire qui avait rapporté ces propos: "Le Maire, il raconte beaucoup de choses que de temps en temps il faudrait passer au détecteur".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.