Paris : malgré les critiques, Anne Hidalgo assume vouloir supprimer les kiosques actuels
La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, a justifié dimanche la suppression des emblématiques kiosques à journaux de la capitale, qui suscite des protestations même si selon elle ce ne sont que des "plagiats de kiosques haussmanniens".
"Il faut parfois remettre de l'objectivité dans le débat public", a souligné l'édile au "Grand Rendez-vous" iTÉLÉ/Europe 1/Le Monde.
La Ville de Paris veut remplacer d'ici à juin 2019, par un modèle "innovant", ses quelque 360 kiosques dont le célèbre modèle surmonté d'un petit dôme et d'une frise a été conçu en 1857 par l'architecte Gabriel Davioud (1823-1881).
Selon elle, "il n'y a pas de kiosque haussmannien, les kiosques que vous voyez sont des plagiats d'haussmanniens qui sont en plastique, qui ont été installés dans les années 80 et l'autre partie, les espèces de bulles en verre qui sont assez laides et qui ont assez mal vieilli, c'est ça qu'on va changer".
Ce remplacement vise, a-t-elle précisé, à "permettre aux kiosquiers d'avoir un plus grand confort de travail".
Des premiers croquis des kiosques redessinés par la designer française Matali Crasset montrent qu'ils conserveront leur couleur verte mais qu'ils perdront leur frise et leur petit dôme caractéristiques. Un éclairage vert ou rouge signalera si le kiosque est ouvert ou fermé et des écrans interactifs seront installés. Il sera aussi chauffé et mieux isolé.
"Ceux qui nous expliquent qu'on est en train d'abîmer Paris, ce sont les mêmes qui veulent qu'on garde les serres de Roland-Garros, des petites serres en plastique, en nous disant qu'on est en train d'abîmer le patrimoine", a-t-elle fustigé.
"Je suis très attentive à l'histoire de Paris et la façon dont on fait évoluer" la capitale, a assuré la maire.
La mairie a lancé un appel d'offre remporté par la société MédiaKiosk, filiale du groupe JCDecaux et opérateur actuel des kiosques parisiens.
Une pétition contre cet aménagement a reçu plus de 40.000 signatures.
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