Passe d'armes entre Macron et Philippot à Strasbourg
Attaqué par Florian Philippot, Emmanuel Macron a rendu coup pour coup au Parlement européen ce mardi 17 à Strasbourg. Le président des Patriotes s'est ému, un brin goguenard, de la présence du président Français dans une "assemblée qui joue au parlement car il n'y a pas de peuple européen unique à représenter".
L'ancien homme-lige de Marine Le Pen a estimé de plus que dans "cette assemblée où on déplaît lorsque l'on parle des peuples et où l'on plaît lorsqu'on communie dans la religion européenne", Emmanuel Macron était "venu pour plaire" en récitant un "catéchisme libéral européen".
Une flèche du Parthe que le chef de l'Etat a saisi au vol pour la renvoyer vers Florian Philippot. S'adressent à l'eurosceptique affiché, le président français s'est étonné "que vous puissiez dire ce que vous avez dit dans cette assemblée dans laquelle vous êtes alors que vous avez été élu par le peuple français". Et de s'interroger: "vous avez un drôle de respect pour le peuple français de traiter comme cela la fonction qu'il vous a confiée". "Si cette assemblée ne vous plaisait pas, il ne fallait pas y venir, c’est tout", a-t-il asséné sous les applaudissements de l’hémicycle.
Lire aussi - Macron appelle l'Europe à résister aux tentations "autoritaires"
"Notre responsabilité, dans les mois à venir: organiser le vrai débat européen qui permettra à notre peuple de choisir entre ceux qui veulent une Europe du repli et ceux qui sont prêts à porter une Europe d'une souveraineté réinventée, d'une démocratie vivante", a expliqué le président de la République.
Le chef de l'Etat a également profité de son passage à Strasbourg pour défendre les frappes aériennes déclenchées samedi 14 contre le régime de Damas avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni. "Les frappes en Syrie mettent fin à un système auquel nous nous étions habitués et qui était qu’en quelque sorte le camp du droit serait devenu le camp du faible", a-t-il justifié.
"Je vous le demande: les mêmes qui à chaque fois s'indignent devant les images que nous avons vues, d'enfants (et) de femmes morts d'attaques de chlore, restons-nous assis? Défendons-nous des droits en disant: «les droits c'est pour nous», «les principes c'est pour nous», mais «la réalité, elle est pour les autres?» Non! Non! (...) Trois pays sont intervenus et, je vous le dis avec beaucoup de franchise: pour l'honneur de la communauté internationale!", a-t-il martelé en haussant le ton.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.