Passe vaccinal, immunité naturelle, McKinsey : Olivier Véran joue selon ses propres règles
« Il faudra désormais que le système immunitaire ait été stimulé au moins trois fois » : hier, Olivier Véran a annoncé sur BFM TV une nouvelle règle pour obtenir le passe vaccinal. Deux infections, une dose ; deux doses, une infection ; trois doses... mais pas trois infections. Il sera nécessaire d'avoir été vacciné au moins une fois. Une annonce qui, couplée à son audition en commission d'enquête, lui a rapidement valu une volée de bois vert sur les réseaux, ainsi que le mot-dièse #VéranCharlatan.
Mise à mort de l'immunité naturelle, ou simple coup de bluff ?
« L'infection vaut une injection », mais à en croire Olivier Véran, ne suffit pas à elle seule. « Si vous n'avez eu aucune injection de vaccin, même si vous avez eu trois infections, c'est pas de chance, mais ça peut arriver, il vous faut une dose de vaccin », explique-t-il. Pourquoi ? C'est la question que tout le monde se pose.
L’objectif n’est pas la santé publique ; c’est la vaccination.
— Maxime Thiébaut (@MaximeThiebaut) February 2, 2022
La question est : pourquoi ? https://t.co/zMWOSy5tku
Rappelons qu'au moment de l'entrée en vigueur du passe vaccinal, le seul certificat de rétablissement suffisait pour obtenir le sésame pendant six mois. Puis, le 28 janvier dernier, Olivier Véran annonçait que la durée du certificat serait réduite de six à quatre mois. Hier soir pendant l'émission de BFM TV, Sabrina, une citoyenne française, posait la question suivante au ministre de la Santé : « Pouvez-vous nous citer précisément l'étude scientifique qui explique pourquoi le certificat de rétablissement est passé de quatre à six mois ? » Le ministre a totalement éludé la question et profité de son temps de parole à l'antenne pour annoncer la nouvelle règle.
Le fond de l'annonce, qui signe la négation de l'immunité naturelle, pourtant plus robuste et durable que celle conférée par la vaccination, pour persister dans l'acharnement vaccinal, a choqué. Mais la forme également : une décision qui semble prise sur un coup de tête, sans passer par aucune étape préliminaire ni aucun mécanisme démocratique. Selon le sénateur Loïc Hervé, « on n'est pas loin du changement de régime ! »
Chers collègues de l'@AssembleeNat et du @Senat, il n'y aura pas besoin d'un nouveau texte de loi pour lutter contre la COVID. Le ministre décide tout seul du changement des règles au mépris des débats parlementaires !!! On n'est pas loin du changement de régime ! #PassVaccinal
— Loïc Hervé, Sénateur de la Haute-Savoie (@loichervepublic) February 2, 2022
Quoi qu'il en soit, ce sont encore les non-vaccinés qui trinquent, alors même que début janvier, l'OMS et l'Agence européenne du médicament estimaient « plausible » une fin de pandémie « grâce à Omicron ».
Lire aussi : Grâce à Omicron, l'OMS juge "plausible" une fin de pandémie en Europe
Une question demeure toutefois : ce soudain changement de règle sera-t-il vraiment effectif ? Et, si oui, sous combien de temps ?
« Le pire est derrière nous »
Si la vaccination demeure primordiale aux yeux d'Olivier Véran, il ne cache pas non plus que, « vu la dynamique épidémique actuelle, il est probable que [la fin du passe] soit bien avant le mois de juillet. Sauf s'il y a une mauvaise nouvelle... » Pourquoi s'acharner à ce point si l'épidémie connaît son déclin ?
Ces derniers jours, eu égard aux caractéristiques d'Omicron et à l'évolution de l'épidémie, de nombreux pays ont décidé de réduire ou de mettre fin aux restrictions sanitaires. Le Danemark, la Catalogne, l'Angleterre, l'Islande, Malte, la République tchèque, bientôt la Suisse et même... Israël, pourtant chef de file de la vaccination !
Lire aussi : L’Angleterre lève aujourd’hui toutes les restrictions sanitaires, le Danemark le 1er février
La France, de son côté, maintient le cap du « tout vaccin », sur les conseils du cabinet McKinsey.
27 millions d'euros dépensés en conseil depuis mars 2020
Ils sont ceux qui chuchotent à l'oreille de nos dirigeants depuis le début de la crise sanitaire. Le même jour, avant de se rendre sur le plateau de BFM TV, Olivier Véran a été auditionné au Sénat dans le cadre de la commission d'enquête portant sur l'influence des cabinets de conseils. Le ministre de la Santé y a été confronté à des documents portant sur les interventions de McKinsey, entre autres cabinets.
« Leur lecture donne quand même le vertige, car elle démontre une intervention massive de ces cabinets sur tous les points de la crise sanitaire et sur des missions qui nous semblaient relever de l’administration », s'inquiète Éliane Assassi, du groupe communiste. Cela étant, le ministre de la Santé n'y voit aucun problème. « Est-ce qu’il y a marqué McKinsey quelque part dans ce document ? », demande-t-il avec suffisance, pour trancher ensuite que les membres de McKinsey n'ont fait que « contribuer ». L'absence de toute signature de McKinsey, c'est bien ce qui dérangeait certains sénateurs. Arnaud Bazin, du groupe LR, déplorait : « On a l’impression qu’on a pris des agents publics dans un vivier privé, sans avoir passé un marché clair sur une mission précise avec les cabinets privés ». À ces mots, le ministre perd patience et mime l'indignation : « Vous êtes en train de conclure ou d’insinuer qu’il y aurait des marchés pas clairs. » Impossible !
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les internautes, parmi lesquels des avocats ou docteurs en droit, à pointer du doigt la connivence :
L’audition de #Veran au Sénat a montré que la crise #COVID19 a été gérée par #McKinsey à qui Macron a confié les clefs.
— François Couilbault (@FCOUILBAULT1) February 3, 2022
La prochaine révélation montrera que McKinsey travaille pour #Pfizer
On comprend pourquoi on continue de vacciner avec un vaccin qui ne marche pas.
Si les autres pays européens continuent de lever les restrictions, jusqu'où le gouvernement français ira-t-il pour forcer la vaccination ? Un tel entêtement mènera-t-il au désordre et à la confrontation, comme cela se produit au Canada avec le « Freedom Convoy » ?
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