Pierre Moscovici sur le budget 2015 : "il n'y a pas de sanctions contre la France, il y a des incitations"
La France sous surveillance de la Commission européenne
"Il ne s'agit absolument pas d'une surveillance. La France est un pays de l'Union Européenne et donc en tant que telle, elle doit respecter les règles communes. Ces règles n'ont pas été respectées dans le passé, elles doivent être respectées dans le futur".
"Ce qui est donné à la France c'est un chemin, ce n'est pas une punition, une sanction. J'ai toujours estimé, comme commissaire, que les sanctions étaient toujours une erreur. L'Europe n'est pas faite pour punir, pour contraindre, elle est faite pour inciter un pays à changer, à se réformer et à rétablir aussi la situation de ses dépenses publiques".
"Il y a eu une discussion qui était compliquée au sein de la Commission Européenne. Je pense qu'à la fin la décision qui a été prise est parfaitement équilibrée. Il n'y a pas de sanctions contre la France, il y a des incitations. La France a besoin de réformes, d'une économie plus compétitive. La France a besoin de rétablir son commerce extérieur".
"Je vais demander au gouvernement français de présenter un plan national de réformes au mois d'avril".
Plan de réformes
"La loi Macron est un premier pas mais il faut continuer. Le Premier ministre a envisagé des réformes sur le dialogue social, peut-être des réformes sur le marché du travail. Je ne suis pas là pour tenir la main du gouvernement".
"On ne demande pas au pays de se réformer de telle ou telle façon. On lui demande de se réformer. On respecte les souverainetés nationales mais il faut que ces souverainetés s'inscrivent dans un cadre commun".
"Je ne parle pas de sanctions mais d'incitations. Mais ces incitations sont pressantes. On lui dit de manière ferme qu'il faut les faire ces réformes comme tous les pays d'Europe tout simplement".
"Maintenant il faut mettre les réformes sur le papier".
Plan d'économie supplémentaire d'environ 4 milliards d'euros
"Nous avons accordé à la France un délai supplémentaire de 2 ans pour revenir en dessous de la barre des 3% du PIB".
"Pour l'année 2015 il faut commencer par faire une réduction du déficit de 0,5%. C'est la règle minimale en Europe. Nous passons de 0,8% demandé auparavant à 0,5% demandé maintenant ce qui est le minimum".
"Or il se trouve que d'après nos calculs, la France n'a pas prévu pour 2015 0,5% mais 0,3%. On n'est pas du tout dans les clous. Donc il faut qu'il y ait 0,2% de mesure supplémentaire. Je sais que Michel Sapin s'y est engagé. Il a dit hier à Vienne que des mesures supplémentaires seront prises".
"On doit réduire le déficit dans le pays. Le gouvernement y travaille".
"Presque tous les pays de la zone euro sont bien en deçà de 3%. La France est un grand pays. Elle est capable de le faire".
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