Polémique autour de la nomination de Dominique Voynet dans une instance liée au nucléaire


La nomination de Dominique Voynet, opposante de longue date au nucléaire, au Haut Comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), instance indépendante, a suscité la colère des anciens députés responsables de la Commission d'enquête sur la souveraineté énergétique.
Antoine Armand, ex-ministre de l'Economie du gouvernement Barnier et rapporteur de cette commission, et Raphaël Schellenberger, son ex-président, ont écrit à la présidente de l'Assemblée nationale pour protester contre cette nomination, annoncée au Journal officiel mercredi.
Mme Voynet, députée écologiste du Doubs, fut ministre de l'Environnement du gouvernement Jospin.
Le HCTISN est une instance indépendante chargée de garantir et de promouvoir la transparence et l'information sur la sécurité du nucléaire.
Dans leur courrier à Yaël Braun-Pivet, les députés de Haute-Savoie et du Haut-Rhin dénoncent cette décision qu'ils jugent "incompréhensible et préoccupante, alors que ces institutions doivent garder leur indépendance et une grande sérénité dans leur fonctionnement".
L'audition de Mme Voynet devant la Commission d'enquête sur la souveraineté énergétique en février 2023 "a confirmé son positionnement idéologique et dogmatique face à la représentation nationale", écrivent les deux députés.
"Pire encore, en décembre dernier, elle déclarait qu'elle aurait aimé saborder le nucléaire français", ajoutent-ils.
"Nous ne devons pas renouer avec des décennies d'approches militantes et irrationnelles, qui n'ont eu pour seul effet que d'affaiblir notre filière nucléaire et de freiner une transition écologique pragmatique et ambitieuse", poursuivent-ils.
"C'est pourquoi nous vous demandons solennellement de reconsidérer cette nomination, afin de garantir que le HCTISN puisse remplir pleinement sa mission, en s'appuyant sur des faits scientifiques et l'expertise de membres impartiaux et compétents", concluent MM. Armand et Schellenberger.
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