Présidentielle 2017 : Nicolas Hulot candidat sans primaire ?
Nicolas Hulot, dont la mission comme envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète s'achève, n'a pas exclu ce jeudi 28 sur France Inter d'être candidat à la présidentielle de 2017, mais sans passer par une primaire.
Interrogé sur sa possible participation à la primaire des gauches et des écologistes qu'ont appelé de leurs vœux des intellectuels et des écologistes, M. Hulot a répondu: "c'est la seule réponse où je peux être formel, la réponse est non". "Si jamais vous vous présentez à une présidentielle, ce sera hors primaire?", demande alors le journaliste. "Oui", répond M. Hulot, en précisant un peu plus tard qu'il n'est "pas du tout encore dans ce processus-là".
"L'enjeu que je porte, et que nous sommes nombreux à porter, est suprapolitique. Et pour moi, il n'y a pas un protocole de gauche ou un protocole de droite. Et je pense que nous avons besoin de nous rassembler au-delà des clivages", a-t-il expliqué. Le cadre de la primaire est un "code trop conventionnel", a-t-il ajouté.
M. Hulot, dont le mandat auprès de François Hollande s'achève le 31 janvier, a en outre estimé qu'on aurait "de toute façon besoin d'un gouvernement d'union nationale". "On est dans un monde d'une extraordinaire violence et moi, je ne veux rien faire qui ajoute de la division à la division", a-t-il dit.
M. Hulot avait été en 2011 candidat à la primaire des écologistes, qu'il avait perdue face à Eva Joly.
Interrogé sur les conditions qu'il pourrait mettre à son éventuelle entrée au gouvernement dans les prochaines semaines, M. Hulot a affirmé que "la question, honnêtement, ne se pos(ait) pas", tout en énumérant un certain nombre de "préalables". "Par exemple, quelle va être la position de la France sur le prochain traité transatlantique entre l'Europe et les Etats-Unis? Est-ce qu'on va mettre à bas des barrières sociales et environnementales que l'Europe a érigées au fil du temps? Qu'est-ce qu'on va faire sur Notre-Dame-des-Landes?", a détaillé M. Hulot, pour qui le "bénéfice" économique et social du projet d'aéroport n'est pas "avéré".
Il a également plaidé pour un passage à l'économie bas carbone, alors que le faible coût des hydrocarbures constitue une formidable "fenêtre d'opportunité". "C'est l'occasion unique de basculer les 650 milliards de subvention que l'on accorde sous des formes diverses aux énergies fossiles depuis des années, de les soustraire pour les basculer sur le développement des énergies renouvelables. C'est l'occasion unique pour introduire progressivement une taxe carbone, pour introduire le risque carbone dans les investissements, notamment dans le secteur privé", a-t-il expliqué.
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