Primaire de la droite : Dati veut mettre "hors-jeu" NKM qui voulait la "tuer"
Folle ambiance, chez LR. Après la révélation par Le Monde, vendredi 4, d'une conversation entre Nathalie Kosciusko-Morizet et Bernard Squarcini datant de 2013 et dans laquelle le second demandait à la première de "tuer" Rachida Dati, la principale intéresse a répondu. Et ce n'était pas vraiment fait pour calmer le jeu.
Tout a commencé vendredi 4 lorsque Le Monde a donc révélé une conversation téléphonique entre NKM et Bernard Squarcini qui aurait été interceptée par la police et versée au dossier dans lequel l'ancien patron du renseignement intérieur est mis en examen pour détournement de fonds publics notamment. "Bon, allez, tu me tues Rachida et Fillon (…) Parce que Rachida on n’en veut plus (…) Basta crapoto", y lance-t-il à celle qui briguait alors le fauteuil de maire de Paris. Qui lui répond: "je vais te dire, le meilleur moyen de la tuer, c’est d’éteindre (…) Et Fillon, c’est pareil, faut pas le tuer publiquement, faut l’éteindre". Puis les deux de gloser sur l'identité du père de la fille de Rachida Dati, avant que les noms d'oiseaux à son adresse ne fusent.
"Je considère que la classe politique doit la mettre hors-jeu, elle doit la mettre à l’index, elle doit lui demander des comptes", a ainsi répondu la députée européenne sur BFMTV dimanche 6. "Madame Kosciusko-Morizet correspond à une petite caste. (…) Quand il s’agit de Madame Kosciusko-Morizet, rien n’est choquant. (...) Ça devrait indigner la classe politique ces révélations. C’est quoi d’autre que des méthodes de barbouzes utilisées avec l’aide d’un barbouze pour essayer de +me tuer+?".
Puis d'ajouter: "Je demande à ce que les candidats à la primaire mais aussi les responsables politiques interpellent Madame Kosciusko-Morizet sur cette méthode d’utiliser le chef du renseignement pour +tuer+ un adversaire politique, pour enquêter sur la vie privée d’un adversaire politique. Ça, ce n’est pas de la démocratie".
Un nouveau règlement de comptes public qui intervient quelques jours seulement après un autre, dans lequel le nom de Rachida Dati apparaît également. Mediapart a ainsi révélé jeudi 3 un SMS qui aurait été envoyé par l'ancienne ministre de la Justice à Brice Hortefeux. "Salut le facho", y aurait-elle écrit en préambule d'un message incendiaire daté de septembre 2013 et dans lequel elle aurait notamment menacé de révéler des affaires embarrassantes pour le fidèle lieutenant de Nicolas Sarkozy.
"Je vais dénoncer l’argent liquide que tu as perçu pour organiser des rdv auprès de Sarko lorsqu’il était président, des relations tout aussi liquides que tu as eues avec Takieddine", soupçonné d'avoir joué un rôle d'intermédiaire dans le possible financement illégal de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy par des fonds libyens, aurait-elle notamment écrit. Folle ambiance, en effet.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.