Primaire de la droite : Sarkozy première victime de la forte participation annoncée ?
C'est l'une des clés du premier tour de la primaire de la droite de ce dimanche 20: la participation. Alors qu'il était très difficile d'anticiper le nombre de votants selon l'avis unanime des spécialistes et observateurs, le nombre de plus de 1,1 million d'électeurs ayant déjà participé annoncé à la mi-journée par Thierry Solère laissent penser que la barre des trois millions sera franchie à la clôture des bureaux de vote (la journée électorale à suivre en intégralité et en direct en cliquant ici). Une forte affluence, plus élevée par exemple que pour la primaire de la gauche en 2011 (750.000 votants à la mi-journée et 2,7 millions au total), dont Nicolas Sarkozy pourrait être la première victime.
Car si l'ancien président de la République, personnage clivant jusque dans son camp, bénéficie d'un "noyau dur" acquis à sa cause, il fait office de repoussoir chez bon nombre de sympathisants de la droite et du centre. Ainsi, mécaniquement, plus la participation est importante, plus les bulletins de ses fidèles risqueraient d'être noyés dans la masse, faisant fondre comme neige au soleil son score final.
Kantar Sofres Onepoint a ainsi réalisé une étude comparative testant différents niveaux de participation, publiée jeudi 17 par Les Décodeurs du Monde, dont les résultats confirment cette hypothèse. Selon celle-ci, Nicolas Sarkozy recueillerait ainsi jusqu'à 34% des intentions de vote pour une participation de 5% du corps électoral global, soit environ 2,3 millions de votants, mais seulement 26% pour 6,44 millions de participants.
Si ces deux cas de figure semblent à ce stade inapplicables, le premier devant vraisemblablement être dépassé, le second étant irréaliste, la troisième hypothèse testé est plus crédible. Celle-ci prête à l'ancien président 30% des intentions de vote pour une participation d'environ quatre millions de votants.
Un score qui devrait assurer à Nicolas Sarkozy de passer le stade du premier tour. Sauf que l'étude en question a été réalisée avant la remontée fantastique de François Fillon qui tutoie depuis Alain Juppé et son rival, qui faisaient jusqu'ici figure de grandissimes favoris. Et qu'il ressort des derniers sondages que ce sont le maire de Bordeaux et le député de Paris qui bénéficient (largement) de la meilleure image dans l'électorat de droite, au-delà des seuls sympathisants LR. Reste à savoir quel est le profil des électeurs qui affluent vers les bureaux de vote ce dimanche.
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