Primaire à droite : polémique sur l'utilisation des moyens de LR par Sarkozy pour mener campagne
"Oui", sa décision est prise sur sa participation à la primaire de la droite "mais ce n'est pas encore le moment de (s')exprimer sur le sujet", a dit Nicolas Sarkozy le 1er juin à Valeurs actuelles. Peu de doute sur la réponse, depuis des mois un secret de Polichinelle: oui, il sera donc bien candidat pour le scrutin censé désigner le candidat unique de son camp en vue de la présidentielle de 2017. Une position qui irrite au plus haut point ses rivaux, qui dénoncent l'utilisation par le "pas encore candidat" des moyens du parti pour mener sa campagne personnelle.
Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire: ses principaux adversaires ont tous récemment pris la parole pour dénoncer la double casquette déjà portée par Nicolas Sarkozy en 2012, lorsqu'il était président sortant et futur candidat à sa propre succession. Sauf que le patron de LR est dans son bon droit, a rappelé ce mardi 7 Thierry Solère.
Le président du comité d'organisation de la primaire, pourtant soutien affiché de Bruno Le Maire, a joué son rôle en rappelant la règle, ce mardi matin sur i>Télé. "S'il est candidat, et il va l'être, il devra démissionner de la présidence des Républicains", a ainsi souligné le député des Hauts-de-Seine. Sauf que l'arbitrage rendu par "l'ensemble des membres du bureau politique" (et "souhaité par Nicolas Sarkozy", a précisé Solère) a défini une date "maximale" pour cette démission: "fin août". Plus précisément le 25, soit quinze jours avant la date limite de dépôt des candidatures fixée au 9 septembre.
D'ici là, le président de parti pourra multiplier les déplacements et autres "réunions publiques" aux faux airs de meeting de candidat, le tout pris en charge par les finances du parti. Qu'importent pour lui les critiques, il sera dans son bon droit.
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