Racisme, homophobie : ce que l'on trouve sur les comptes des candidats FN
Le Front national présente 573 candidats aux prochaines élections législatives. Et parmi eux, pas moins d'une centaine ont déjà diffusé des messages "outranciers", "réflexions racistes, sorties antisémites, traits d’humour homophobes" rapporte Buzzfeed ce mardi 6.
Le site a en effet scruté les publications des candidats du FN à la députation, notamment sur les réseaux sociaux. Alors que la dédiabolisation du parti d'extrême droite a été l'un des grands chantiers de Marine Le Pen, l'ensemble de ces réflexions éclaire le FN d'une toute autre lumière.
La totalités des propos ont été dévoilée sur son site par Buzfeed qui précise n'avoir"rien piraté". Parfois il s'agit de déclaration du candidats en question, parfois ils ont relayé les propos injurieux d'autres personnes. Autant dire que la liste est longue.
Il y a les propos racistes et xénophobes: on trouve parmi les 573 candidats plusieurs adeptes de la théorie du "grand remplacement" (Christophe Versini à Paris, Aymeric Durox en Seine-et-Marne), du "génocide des blancs" (Caroline Sicard, Bouches-du-Rhône).
Beaucoup ont un penchant pour l'Islam, "l'ennemi" (toujours Christophe Versini), une religion qui a apporté "pédophilie, viol, décapitation, brûler les vivants, mutilations sexuelles..." (Claudie Cheyroux, Pyrénées-Atlantiques).
Il y a les propos homophobes: on pourra cité Anne-Laure Maleyre (Hauts-de-Seine) qui lorsqu'elle découvre dans la presse que "le premier marié de l'Oise est en détention pour pédophilie" réagit par un "CQFD". Jeudi 1er, Marie Mavande, (Seine-Saint-Denis) partageait un tweet "dénonçant les valeurs individualistes, égoïstes et matérialistes véhiculées par le lobby gay".
Emmanuel Macron a également été une cible privilégiée. Symbole du "communautarisme affirmé" pour Philippe Dubois (Gironde) et "lié à un réseau pédophile" comme semble le croire Liliane Pradier (Hauts-de-Seine).
Beaucoup des propos relevés ne sont pas directement le fait des candidats, mais des retweets ou partages. Nombre d'entre eux sont en effet fans ou abonnés à des sites ou personnalités d'ultra-droite, conspirationnistes ou connu pour leur activité sur la "fachosphère". Plusieurs de ces "sources" ont déjà été condamnées relève Buzzfeed.
Une pratique qui ne protège pas pour autant d'éventuelles poursuites. L'opportunité de celles-ci dépend de plusieurs critères, notamment du niveau d'ouverture du compte (public ou privé). Mais le fait de relayer une information diffamatoire ou insultante peut être considéré comme une approbation de celle-ci.
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