Retailleau (LR) propose un référendum interne sur une alliance avec Macron
Bruno Retailleau, qui affrontera Eric Ciotti dimanche pour la présidence de LR, a promis mardi d'organiser s'il est élu un référendum interne sur une alliance avec la macronie "pour trancher", les deux candidats assurant néanmoins être hostiles à tout accord.
Le débat revient régulièrement à droite avec en toile de fond les appels répétés de Nicolas Sarkozy à une alliance.
"J'en ai marre de ce débat, faut-il rejoindre la macronie ? Qu'on a déjà tranché en bureau politique", a affirmé M. Retailleau sur LCI.
"Le premier référendum interne que je proposerai à nos adhérents sera sur cette question" et "d'ici fin décembre ils auront à trancher sur cette question très simple : oui ou non, faut-il s'associer avec Emmanuel Macron ?", a-t-il ajouté.
"Ceux qui veulent cette fusion, cette dilution de LR dans la macronie veulent en fait la mort de LR", a affirmé Bruno Retailleau. Avec les partisans du président, "on n'a pas les mêmes convictions, on ne pense pas la même chose. À partir de là, on ne doit pas se mélanger", selon lui.
Eric Ciotti a lui aussi réfuté toute idée de rapprochement avec Emmanuel Macron : "Je ne partage en rien cette analyse", a-t-il assuré sur CNews.
"Il faut assumer des positions fortes, je l'ai toujours fait", a ajouté le député des Alpes-maritimes qui veut "garder ce cap de droite assumée, refuser le politiquement correct".
Fort de ses 43% au premier tour, contre 34% pour Bruno Retailleau, il a assuré : "On va s’acheminer vers la victoire dimanche".
Alors que le troisième candidat Aurélien Pradié a réuni 22% des voix, les deux concurrents encore en lice ont voulu donner des gages à son électorat.
"Demain, si je suis élu, je souhaite qu’Aurélien Pradié ait une place majeure avec ses amis dans l’équipe", a affirmé Eric Ciotti. "Il a incarné quelque chose de majeur, il faut l'entendre et l'écouter", a-t-il ajouté.
Bruno Retailleau a lui assuré que son électorat et celui d'Aurélien Pradié n'étaient "pas si éloignés".
"Nous avons fait campagne sur deux thèmes importants : la rupture avec le passé" et "une dimension sociale", car "j'ai toujours considéré que la droite ne se résumait pas à moins d'impôts et plus de sécurité", a affirmé M. Retailleau. "C'est vrai, mais cette question de la solidarité est importante", a-t-il ajouté.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.