Rigueur à l'UMP : Nadine Morano et Rachida Dati ne sont pas épargnées
La rigueur budgétaire continue de se mettre en place à l'UMP pour tenter de résoudre la crise financière qui touche actuellement le mouvement. L'élection, à la tête du parti, de Nicolas Sarkozy le 2 décembre dernier n'a rien changé à la cure d'austérité lancée par Luc Chatel.
Nicolas Sarkozy poursuit l'assainissement des finances du parti en élaguant dans les dépenses superflues, avec en ligne de mire l'obligation de rembourser 5,5 millions d'euros de dette aux créanciers de l'UMP. Et pour réduire les dépenses manu militari, la direction du parti s'en prend depuis six mois aux petits privilèges des cadres et permanents.
L’UMP a baissé sa masse salariale en appliquant le principe du non-remplacement automatique des départs et en mettant en place une grille salariale afin d’éviter que 16 cadres du parti touchent des revenus supérieurs à 6.000 euros net par mois. En première ligne de ceux-ci, Geoffroy Didier et ses 6.200 euros nets qu'il touche en tant que collaborateur de Brice Hortefeux.
Pas de traitement de faveur pour les proches (ou anciens proches) de l'ex-chef de l'Etat. Ainsi Rachida Dati se voit privée de sa ligne de téléphone payée par le parti. Ses factures se seraient élevées à 10.000 euros par an. L'eurodéputée avait déjà été épinglée pour ses retards de paiement de cotisation.
Autre nouvelle qui ne va pas plaire à Nadine Morano, qui est récemment montée au créneau pour dénoncer le nouvel organigramme de l'UMP, elle se voit priver de son abonnement à l'AFP.
Marc-Philippe Daubresse, ex-secrétaire général adjoint, a pour sa part perdu son véhicule, alors que le parc automobile de l'UMP pourrait être considérablement amoindri, passant de quatre voitures à une seule, réservée au président du parti.
Avec toutes ces mesures, les dirigeants de l'UMP espèrent redresser peu à peu la situation pour éviter la faillite. "La situation est grave mais pas désespérée", a expliqué au quotidien Le Monde le nouveau trésorier du parti, Daniel Fasquelle.
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