A Roissy, Cazeneuve promet qu'il n'y a "pas d'état d'urgence permanent"
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a promis ce jeudi qu'il n'y avait "pas d'état d'urgence permanent", s'engageant à "mettre à disposition" du Parlement toutes les informations relatives aux assignations à résidence et aux perquisitions, lors d'un déplacement à l'aéroport de Roissy.
"Il n'y a pas d'état d'urgence permanent", a déclaré le ministre à la presse, après une visite consacrée aux mesures de sécurité mises en place à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaule (Val d'Oise) depuis les attentats.
"Le ministère de l'Intérieur, comme les autres ministères qui concourent à l'état d'urgence, n'a rien à cacher. Je souhaite que tous les éléments dont nous disposons puissent être mis à disposition du Parlement, en continu", a-t-il poursuivi, évoquant notamment les "mesures individuelles d'assignations à résidence ou de perquisitions".
Pour Bernard Cazeneuve, "s'il y a des manquements, il faut les corriger". "La menace aujourd'hui, c'est le terrorisme, ce n'est pas l'état d'urgence", a-t-il insisté.
Selon des sources gouvernementales, l'exécutif veut inscrire dans la Constitution un dispositif permettant d'instaurer un état d'urgence "pendant une durée maximale de six mois".
La commission des Lois de l'Assemblée entend par ailleurs mettre en place un "dispositif de contrôle inédit" de l'application de l'état d'urgence, a indiqué mercredi 2 son président Jean-Jacques Urvoas (PS).
Concernant la sécurité de l'aéroport de Roissy, le ministre de l'Intérieur a indiqué que 1.300 policiers et 200 militaires avaient été déployés sur la plateforme.
Les contrôles des 85.000 salariés qui travaillent sur le site ont également été renforcés.
"Nous n'avons fait un criblage et n'avons pas renouvelé ou retiré 56 agréments. Ce travail va se poursuivre, non seulement sur les zones aéroportuaires, mais aussi sur d'autres secteurs", a assuré Bernard Cazeneuve.
Pour décrocher le badge qui permet de travailler en "zone réservée", il faut montrer patte blanche et obtenir le feu vert de l’État, après une enquête qui peut faire appel aux services de renseignement, afin notamment de lutter contre le risque terroriste
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.