Saint-Etienne-du-Rouvray : Hollande et Valls mettent en garde contre les réactions dangereuses
"Cette guerre sera longue. (...) Cette guerre, nous la gagnerons", a prévenu François Hollande ce mardi 26 au soir, après l'assassinat d'un prêtre revendiqué par l'Etat islamique à Saint-Etienne-du-Rouvray. Face à une nouvelle polémique qui n'a pas laissé une seconde à l'unité nationale, le président de la République a mis en garde contre une réaction qui aboutirait à remettre en cause l'Etat de droit.
"Restreindre nos libertés, déroger à nos règles constitutionnelles n'apporterait pas d'efficacité dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il déclaré alors que l'opposition réclame un durcissement des mesures contre le terrorisme. "Il faut éviter, surenchère, polémique, amalgame, suspicions", a ajouté François Hollande.
"Tuer un prêtre, c'est profaner la République", a déclaré le président de la République. "Tuer un prêtre, c'est profaner la République, qui garantit la liberté de conscience. C'est semer l'effroi, car ce que veulent les terroristes, c'est nous diviser, nous séparer, nous déchirer", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée, depuis l'Elysée.
"Les catholiques de France et du monde sont meurtris et ce sont tous les Français quelles que soient leur confession et leurs convictions qui se sentent atteints au plus profond d'eux-même", a dit le chef de l'Etat.
"L'objectif" de l'attentat dans une église catholique est de "provoquer une guerre de religions", a estimé pour sa part le Premier ministre Manuel Valls sur TF1, peu après le discours du président. "En s'attaquant à un prêtre, à l'Eglise catholique, on voit bien quel est l'objectif: jeter les Français les uns contre les autres, s'attaquer à une religion pour provoquer une guerre de religions", a-t-il affirmé.
Monseigneur Lebrun, archevêque de Rouen, a rappelé les paroles de Jésus-Christ lors du sermon sur la montagne -"aimez vos ennemis et priez pour eux"- et sur la croix - "pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font".
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