Scolarité obligatoire de 3 à 18 ans : "un souffle" contre le décrochage, selon Vallaud-Belkacem

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 21 septembre 2016 - 16:40
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Najat Vallaud-Belkacem pieds perron élysée
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©Stephane de Sakutin/AFP
Najat Vallaud-Belkacem, qui a lancé samedi 17 l'idée d'une scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, contre 6 à 16 ans actuellement, a estimé ce mercredi 21 que cette extension serait "un souffle" pour lutter contre le décrochage.
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Le gouvernement va proposer d'étendre la scolarité obligatoire, qui court actuellement de 6 à 16 ans, de 3 à 18 ans. Cela devrai permettre de lutter contre le décrochage scolaire.

Najat Vallaud-Belkacem, qui a lancé samedi 17 l'idée d'une scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, contre 6 à 16 ans actuellement, a estimé ce mercredi 21 que cette extension serait "un souffle" pour lutter contre le décrochage. "Il n'agit pas d'une annonce de réforme pour la fin du quinquennat", a précisé d'emblée la ministre de l'Education nationale, lors d'un déplacement dans un collège de Créteil (Val-de-Marne).

"Il s'agit de se donner une ambition pour les années qui viennent. Il y a un souffle qu'on peut donner à notre système scolaire", a-t-elle ajouté, sans préciser si cette proposition nourrirait le programme présidentiel de François Hollande, s'il venait à se représenter.

L'idée d'étendre la durée de la scolarité est d'"obliger l'Etat à trouver une solution à tous les élèves jusqu'à 18 ans", quand ils n'ont pas accès au marché du travail, faute de qualification, a expliqué la ministre. "Il ne s'agit pas d'obliger un élève détenteur d'un CAP, en apprentissage ou en service civique à retourner en cours".

Cette réforme, si elle était mise en œuvre, obligerait à réintégrer 80.000 décrocheurs âgés de 16 et 18 ans dans le système scolaire, et nécessiterait la création de "5.000 à 7.000 postes de professeurs supplémentaires", selon Najat Vallaud-Belkacem.

"Evidemment que ça coûterait de l'argent", a concédé la ministre, tout en rappelant que chaque élève décrocheur coûte 230.000 euros à la collectivité. François Hollande fixait il y a un an l'objectif de diplômer 60% d'une classe d'âge de l'enseignement supérieur. "Il faut amener le maximum de jeunes à ses portes", a souligné Najat Vallaud-Belkacem.

Interrogée sur la proposition de Nicolas Sarkozy de soumettre les jeunes sans emploi ou formation à un service militaire obligatoire, la ministre a fustigé "des discours de matador" qui considèrent les élèves comme "des sauvageons qui font exprès de décrocher". Actuellement, 98% des élèves français commencent leur scolarité dès 3 ans, à l'école maternelle, et le nombre total d'élèves décrocheurs est estimé à 110.000 par an.

 

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