Écologie : "Grand plan de sobriété énergétique" ou passe climatique ?
Dans son entretien du 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé qu’un "grand plan de sobriété énergétique" sera mis en place à l’automne. L'objectif est de moins consommer de gaz naturel, de pétrole, d’électricité... bref, de réduire notre consommation énergétique à hauteur de 10 %. En somme, l'abandon du gaz russe et l'inflation galopante vont nous mener la vie dure.
Plus concrètement, selon la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, il s’agirait d’adopter "des bons réflexes" tels qu’éteindre la lumière quand on quitte une pièce, ne pas chauffer au-delà de 19 degrés, ou encore ne pas climatiser en dessous de 26 degrés, pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et atteindre progressivement l’objectif fixé pour 2050 : réduire notre tendance de consommation d’énergie de 40 %.
Le Président @EmmanuelMacron a annoncé un plan de #sobriété énergétique.
— Agnès Pannier-Runacher 🇫🇷🇪🇺 (@AgnesRunacher) July 15, 2022
Qu’est-ce que c’est ? 👇 pic.twitter.com/hugInoaJYQ
Le président a bien assuré que ce plan de sobriété ne serait pas trop contraignant pour les Français. Toutefois, il tenait le même discours au sujet des mesures sanitaires, jusqu'à ce que le passe devienne vaccinal. Faut-il donc s’attendre à des coupures partielles d’électricité, à des interruptions de gaz et à des tickets de rationnement ? D'aucuns prédisent déjà l'arrivée prochaine d'un passe climatique, outil de lutte autoritaire pour la transition écologique...
Un article de Nature explique qu'après le "succès" du #PassSanitaire, il faut aller vers un #PassClimatique et allouer à chaque personne un «quota carbone individuel». Le totalitarisme a trouvé là un très bel outil...https://t.co/qUepal6FyW
— Philippe Herlin (@philippeherlin) September 23, 2021
Lire aussi : “La guerre va durer“: Macron prépare les Français à des contraintes de “sobriété énergétique“
Kjerstin Braathen, directrice générale de DNB ASA, l'un des plus grands groupes du secteur financier norvégien, considérsait à l'instar d’Emmanuel Macron que la situation inflationniste représentait une opportunité pour accélérer un "processus écologique" qui ne se ferait pas sans une "certaine douleur" :
Speaking about small and medium businesses in Davos, Norwegian finance CEO Kjerstin Braathen says energy transition will create energy shortages and inflationary pressures, but this "pain" is "worth it." pic.twitter.com/Ne70lRle5W
— Andrew Lawton (@AndrewLawton) May 23, 2022
De même, Joe Biden était accusé par la droite américaine de tirer avantage de la flambée des prix de l’essence pour favoriser son plan controversé de "relance verte". Cette critique fait suite à une conférence de presse du mois de mai, dans laquelle le président américain déclarait : "En ce qui concerne les prix de l'essence, nous traversons une transition incroyable et, si Dieu le veut, quand ce sera fini, nous serons plus forts." Et d’ajouter : "Le monde sera plus fort et moins dépendant des énergies fossiles quand ce sera fini."
Tout cela n'est pas sans rappeler le rapport "Treeprint" publié en octobre 2021 par la banque Crédit Suisse. Dans le cadre de la lutte pour le climat, il préconise de se limiter à trois douches par semaine d’une durée maximale de huit minutes chacune, de ne pas consommer de café, et pas plus de 100 grammes de poulet deux fois par semaine, de ne plus jouer aux jeux vidéo, ou encore de ne pas effectuer plus d’un voyage par an, par avion en classe économique.
Dans le même esprit, cette fois pour faire face au risque de pénurie d’électricité, la Confédération prévoit aussi de fermer des centaines de filiales de grande distribution pendant l'hiver prochain.
En somme, la privation devient la règle, essentiellement encouragée par les dirigeants du monde occidental ainsi que ceux du Forum économique mondial. Une stratégie à laquelle la crise sanitaire nous aura d'ores et déjà habitués... N'avons-nous pas d'autres solutions ?
Voir aussi : Écologie: "Nous avons les solutions et nous avons tous un rôle à jouer" Christophe Doré
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