Écologie : "Nous avons les solutions et nous avons tous un rôle à jouer" Christophe Doré
Après avoir parcouru le monde pendant plusieurs années, l'ancien grand reporter spécialiste des questions environnementales Christophe Doré a publié son livre "La promesse des magiciens" (éd. Belin). À travers une foule de rencontres et d'expériences sur le terrain, il y raconte les histoires exceptionnelles de ceux qui ont humblement dédié leur vie à l'environnement. Afforestation, sanctuarisation des espèces, recul des déserts, les sujets abordés sont divers et variés, mais la conclusion est la même à chaque fois : "Il n'y a pas de solution miracle, mais une multitude de solutions portées par des individus qui ont l'écologie tenaillée au corps."
Christophe Doré a entrepris ses voyages dès la publication du premier rapport du GIEC (Groupe d'expert intergouvernemental sur l'évolution du climat) en 1990. Fin observateur et désormais témoin de l'évolution environnementale, il livre une approche positive de l'écologie, excluant tout à la fois le catastrophisme et le déni total. En fait, il adopte une position relativement complexe, considérant que l'on a "tous un rôle à jouer" et que les solutions viennent tout aussi bien des politiques, que des citoyens et des fortunes mondiales. "Il faut qu'on soit dans le même camp", nous dit-il avant de nous confier qu'il ne croit pas spécialement en la bonne foi des élus ou de l'élite financière. Cela étant, il estime que l'on a "besoin de leur argent" et de leur investissement, raison pour laquelle "il faut les pousser".
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Par ailleurs, l'ancien grand reporter considère que "si on veut garder notre niveau de vie, il faut changer le moteur". Par là, il entend remplacer les énergies fossiles par "les énergies renouvelables", ce qui permettrait aussi, selon lui, de "rester maître de notre économie en étant plus indépendants". Il ajoute que cette économie devrait être circulaire, et qu'il faudrait investir dans ce sens en expliquant : "Tout ce qu'on prend, on le rend, et on le réutilise."
À l'en croire, il n'y a pas de raison de dissocier la croissance et la protection de l'environnement. Au contraire, il faut avoir l'audace de viser ce qu'il appelle "la croissance qualitative" en "intégrant l'environnement dans notre manière de vivre".
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