UMP : le Rassemblement demande un rapprochement avec le FN pour céder son nom
Le Rassemblement a ses exigences. Déjà plus d'un mois d'écoulé depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP. Il lui en reste donc moins de deux pour créer son nouveau parti et lui trouver un nom s'il veut respecter ses engagements. Il avait déclaré durant la campagne vouloir dans les trois premiers mois de sa présidence tout changer à l'UMP "du sol au plafond". Depuis quelques semaines, le mot "rassemblement" semblait tenir la corde pour ce nouveau patronyme, un terme par ailleurs largement employé lors des vœux de l'ex-président de la République.
Seulement le nom est déjà pris par un parti créé en avril 2013 et très proche de l'extrème droite. Celui-ci, dans un communiqué de son président publié le 5 janvier, se dit prêt à abandonner son nom à l'UMP sous certaines conditions.
Il demande notamment la réintégration des militants exclus de l'UMP pour leur trop grande proximité avec le FN, l'adoption d'un programme "véritablement patriote", "conservateur" et "libéral" ainsi que la mise en place du référendum d'initiative populaire. Des propositions qui apparaissent trop à droite pour rencontrer l'aprobation de Nicolas Sarkozy et risqueraient de fâcher une bonne partie des sensibilités de l'UMP qu'il essaye tant bien que mal de faire cohabiter. Un risque énorme juste pour un nom, alors que certains considèrent que la couleur du mot "rassemblement" tire déjà trop sur le bleu Marine.
Le futur nom de l'UMP pourrait cependant accoler d'autres termes au mot "rassemblement" pour balayer la question. Si le choix du nouveau nom n'est pas la pire difficulté que doit aujourd'hui surmonter le parti de Nicolas Sarkozy, il aura tout de même permis au Rassemblement, parti presque anonyme il y a quelques jours encore, de se faire un bon coup de publicité.
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