UMP : Luc Chatel et Laurent Wauquiez disent "non" à Georges Tron
"Il faut être raisonnable", a taclé Luc Chatel ce mardi matin. Alors que l'ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy Georges Tron a annoncé qu'il briguera bien la présidence du conseil départemental de l'Essonne dès dimanche 29, l'UMP semble unanimement opposée à cette candidature d'un homme dont le renvoi aux assises pour viol et agression sexuelle doit être examiné dans quelques jours seulement. Le parti a même désigné un autre candidat "officiel", François Durovray, par un vote des élus départementaux.
"Nous aurons suffisamment de talents autour de la table pour trouver un président qui nous représente dignement", c'est par ses mots que François Durovray avait sèchement désavoué la candidature pressentie de Georges Tron vendredi 27 mars. Une position qui semble partagée jusqu'au plus haut niveau de l'appareil UMP puisque Luc Chatel et même Laurent Wauquiez (le numéro trois du parti) sont montés au créneau pour tenter de ramener Tron à la raison.
"C'est compliqué d'aller se présenter jeudi devant les électeurs alors qu'on n'a soi-même pas été choisi par sa famille politique. A un moment il faut être raisonnable", a ainsi déclaré Luc Chatel sur LCI et Radio Classique. "Il doit respecter le vote des conseillers généraux de l'Essonne", a renchérit ce même mardi Laurent Wauquiez sur i>Télé.
De son côté, monsieur Tron assure qu'il n'a "strictement aucune amertume, strictement aucun sentiment de revanche", après le vote qui l'a désavoué. Pour autant, il a choisi de ne pas en tenir compte et, pour "garder sa liberté de parole", il a donc décidé d'être candidat à la présidence du conseil général de l'Essonne dont la désignation doit avoir lieu jeudi 2. A moins que les sorties des ténors de son parti ne finissent par le faire changer d'avis.
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