UMP : NKM recommande une ex-proche du FN comme secrétaire nationale, Sarkozy valide

Fatima Allaoui, élue UMP au Conseil régional du Languedoc, vient d'être nommé secrétaire nationale du parti de Nicolas Sarkozy. Problème: il y a quelques mois, elle aurait frayé avec des formations d'extrême-droite proches du Front national.

L'affaire fait tache tout autant pour Nicolas Sarkozy que pour Nathalie Kosciusko-Morizet. Selon Libération, la nouvelle secrétaire nationale à la formation professionnelle de l'UMP Fatima Allaoui est issue d'un micro parti affilié au Front national. C'est NKM qui aurait appuyé sa nomination, que Nicolas Sarkozy a validé et qui a été officialisée vendredi 12 décembre.

Fatima Allaoui a certes été conseillère municipale de l'UMP et siège actuellement au conseil régional du Languedoc sous cette étiquette, mais elle a quitté le parti il y a quelques mois suite à un désaccord. Cette militante de Béziers a ainsi claqué la porte pour protester contre le refus de sa formation de l’investir aux élections départementales dans un canton favorable à la droite. Elle  accusait alors la direction de l'UMP de faire preuve de "communautarisme" en lui proposant "un canton à forte population d’origine maghrébine".

Elle tente alors de se rapprocher de Robert Ménard (maire de Béziers élu sur une liste du Rassemblement Bleu Marine affilié au Front national), qui refuse tout net. Il faut dire qu'elle a milité activement contre l'édile d'extrême-droite…

Fatima Allaoui se tourne alors vers le Siel (Souveraineté, indépendance et liberté), une petite formation souverainiste d'extrême-droite fondé par un ancien du FN, Paul-Marie Couteaux. Ce dernier est également un cadre très actif du Rassemblement Bleu Marine.

Contactée par Libération, Fatima Allaoui invoque une "crise d'adolescence politique" pour se défendre et dit avoir de nouveau adhéré à l'UMP récemment. Elle aurait ainsi demandé leur soutien aux formations d'extrême-droite "par désespoir de cause et pour augmenter (ses) chances d’être élue". Elle assure toutefois soutenir "la plupart des initiatives de Robert Ménard".

De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet a nié avoir eu connaissance du parcours de celle dont elle a appuyé la nomination, ce lundi matin sur France Info. La vice-présidente de l'UMP a également assuré qu'elle allait rencontrer Fatima Allaoui pour entendre sa version des faits, ajoutant que "si c'était confirmé, (elle) en tirerait toutes les conséquences".