Une députée LREM fustige "le puissant lobby LGBT" à l'Assemblée
La République en Marche a mis une "dernière" fois en garde jeudi 8 la députée Agnès Thill "contre les excès" de ses "prises de position publiques". L'élue de l'Oise est en effet au centre d'une polémique après des propos déplacés. Dans un tweet portant sur la procréation médicalement assistée, Agnès Thill dénonçait "un puissant lobby LGBT à l'Assemblée nationale", tout en arguant du fait que "l'Assemblée nationale n'est pas la France" jeudi 8.
La députée a plusieurs fois exprimé ses critiques quant à l'extension de la PMA à toutes les femmes, pourtant une mesure soutenue par Emmanuel Macron durant la campagne. Ces propos ont provoqué une vive polémique.
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Face au tollé provoqué par cette prise de position, la députée a présenté ses excuses, regrettant des propos qui on pu heurter ses collègues et d'autres. Et d'ajouter: "Je ne juge aucune vie personnelle. Revenons sur le fond. Et que chacun puisse s'exprimer sereinement. Je m'y engage". Avant ces excuses, la députée s'était pourtant montrée particulièrement remontée face aux critiques: "Je ne représente aucune religion. Encore moins une minorité religieuse radicale. Ni la Manif pour tous. (...) Peut-on encore parler dans ce pays? Sans être aussitôt catalogué de réac, conservateur, religieux, homophobe?".
Un mea culpa qui n'a toutefois pas suffi à la direction de La Républiqe en Marche. Dans un courrier qui lui a adressé le patron par intérim du parti, Philippe Grangeon, et celui du groupe de députés Gilles Le Gendre condamnent "avec la plus grande fermeté" le tweet de la députée de l'Oise, depuis supprimé.
Ces propos "contreviennent aux valeurs" de La République en marche, estiment les deux hommes en ajoutant que "les termes de «lobby LGBT» relèvent d’une sémantique homophobe". "Tes propos n’expriment pas une conviction. Ils constituent une mise en cause insidieuse de certains de nos collègues", poursuivent les deux cadres du parti.
Et de conclure: "Nous avons pris note des «regrets» que tu as exprimés par la suite. Des excuses en bonne et due forme auraient été plus appropriées".
Voir:
PMA "pour toutes": l'Eglise se positionne au nom de "l'intérêt de l'enfant"
PMA: exclure les lesbiennes pas discriminatoire, dit le Conseil d'État
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